[Interview] Lorenzo le Duc, le Grouilleur Tchadien 2.0 « Avoir un talent seul ne suffit pas »

Article : [Interview] Lorenzo le Duc, le Grouilleur Tchadien 2.0 « Avoir un talent seul ne suffit pas »
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[Interview] Lorenzo le Duc, le Grouilleur Tchadien 2.0 « Avoir un talent seul ne suffit pas »

A l’état civil, Lorenzo BOY-TOUMA AIBA est un jeune Tchadien résidant au Maroc. Consultant Salesforce dans une entreprise de la place, il gère également quelque activités professionnelles en parallèle. Designer graphiste et community manager, il se dévoile dans cet article inédit et partage avec les lecteurs sa passion, ses coups durs et ses projets. 

Raconte nous ton parcours

J’ai eu un parcours normal, un peu comme tout le monde. J’ai effectué mon cursus primaire et secondaire au Tchad jusqu’à ce que je m’envole pour mes études supérieures au Maroc. Je suis aujourd’hui titulaire d’un Bac+5 en Génie Logiciel de la High Tech School de Rabat (Maroc) et d’un Master M.I.A.G.E de l’Université Claude Bernard de Lyon (France). 

Sans véritable jeu de mots, je peux dire que j’ai été atteint par le virus du dessin depuis mon plus jeune âge. J’aimais reproduire sur papier tout ce que je voyais à la maison. Le papa ayant décelé ce talent de dessinateur en moi (que je remercie pour tout d’ailleurs), m’a pris un répétiteur en dessin. 

Mais honnêtement, je n’aimais pas trop mon répétiteur en question. Tout simplement parce qu’il me prenait le temps que je consacrais à ma seconde passion, qui est le foot. J’étais et je suis encore un très bon joueur d’ailleurs (Rires). 

Je me rappelle encore quand j’étais petit: je défiais mes amis dans des dessins de personnages de BD de type mangas, comics, disney, etc… Personnellement j’aimais beaucoup dessiner Sangoku (un des héros de BD Manga), Tarzan, Kouakou, Mickey, Donalds et bien d’autres. 

Entre temps les années se sont écoulées, je me suis plus concentré sur mes études et le football laissant ainsi un peu de côté le dessin. 

C’est en 2014, quand j’ai réellement repris goût au dessin au crayon que j’ai compris qu’il me fallait un répétiteur ou un mentor en dessin. Ensuite j’ai migré vers les Nouvelles Technologies en 2015. Aujourd’hui j’utilise beaucoup plus l’ordinateur et le smartphone pour mes conceptions graphiques.

Que fait Lorenzo ? Qu’est-ce que le Digital Painting ? 

Lorenzo oeuvre dans tout ce qui est visuel, digital, et généralement lié aux Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication. Aujourd’hui je suis en mesure d’accompagner une entreprise, ou un particulier dans sa stratégie digitale et communicative. 

De part mes expériences et expertises, j’aide les marques à se développer rapidement sur les réseaux sociaux et sur internet. J’ai des offres qui s’étendent de la charte graphique à la digitalisation complète d’une structure. J’apporte un peu ma touche artistique au digital. Et j’estime que c’est ce qui fait ma singularité.  

Pour moi le Digital Painting est la peinture ou le dessin 2.0. Attention, ça ne remplacera au grand jamais le dessin classique (au crayon) que je pratique de temps en temps ou même la peinture qui demande encore plus de travail et de temps.

Dessin du Feu DJ Arafat réalisé par Lorenzo

Pourquoi t’être lancé dans ce domaine ? Qu’est-ce qui t’a donné envie de le faire ?   

Comme je le disais précédemment, c’est avant tout la passion. C’est plus fort que moi. C’est cette passion qui me permet de tenir sur la durée. Je voulais aussi marquer ma présence en montrant aux autres mon potentiel. 

Aujourd’hui, avec l’avènement des réseaux sociaux et surtout du digital, on n’a pas besoin de réunir tout le matériel possible. Il suffit juste d’avoir un bon smartphone ou un ordinateur qui peut supporter certaines applications dédiées et le tour est joué. Il est plus facile de faire voyager son talent aux quatre coins du monde. Alors qu’avant, ce n’était pas facile. C’est d’ailleurs par ce canal que Sandrine NAGUERTIGA m’a découvert. En voici une preuve.  

D’où puises-tu ton inspiration ?   

Avant, je n’avais pas de repère. Donc je passais énormément de temps à faire des recherches avant de passer à la réalisation. Aujourd’hui, avec de l’expérience, je sais exactement où et comment trouver ce que je veux. 

J’utilise judicieusement Google, puis Pinterest, Dribbble, Behance, Freepik, etc… 
Ce sont des canaux très puissants pour mon inspiration. En plus, je suis trop visuel, j’aime beaucoup observer, et de surcroit, je suis très curieux. A chaque fois que je vois quelque chose qui m’intéresse, je cherche à savoir comment il a été fait. Je pense que c’est ce qui fait ma force. 
Le tout accompagné d’une bonne musique, je me laisse emporter. 

As-tu été confronté à des difficultés dans ton parcours que vous souhaiteriez partager avec nous?

Absolument. Ce sont les difficultés qui m’ont forgé.
Avant de me lancer, j’ai pris le temps d’observer, d’apprendre. Car la formation est une étape inévitable quand on veut aller loin.

Avoir un talent seul ne suffit pas. Il est même impératif de le parfaire par des formations, parfois même avec les regards extérieurs.

Lorenzo BOY-TOUMA AIBA, Designer, Graphiste et Community Manager 

C’était un peu délicat à mes débuts. Je n’avais ni ordinateur, ni smartphone. Tout ce que j’avais en ma possession c’était un crayon à papier et quelques feuilles blanches. Il faut aussi rappeler que j’ai eu des ratés terribles. Mais cela ne m’a pas empêché de continuer. 
Plus on avance, plus on découvre de nouvelles choses. De jour en jour, on s’améliore, parce que je suis un autodidacte, à la base. 

Si l’on devait retenir 2 mots de toi, quels seraient-ils ? Et pourquoi? 

Fonceur et généreux. 

Je suis un fonceur parce que tout ce que je parviens à réaliser tout ce que je souhaite faire. Il m’arrive de faire des erreurs comme tout le monde, mais j’arrive toujours à mes fins en y mettant du coeur. 

Généreux parce que j’aime partager mes connaissances, ma joie de vivre avec les autres. Pour moi quand on met dit simplement « MERCI », c’est déjà un premier salaire. 
Je crois beaucoup au « Give Back ». Plus tu donnes, plus tu reçois. 

Comment te vois-tu dans 5 ans ? 10 ans ?  Des projets en vue ? 

Dans 5 ans, Je me vois à la tête d’une entité qui allie le digital et la communication avec plusieurs collaborateurs. Et dans 10 ans, pourquoi pas ouvrir une école dédiée à ce domaine. Parce que je vois de plus en plus de personnes qui s’y intéressent.

J’ai récemment lancé ma chaîne YouTube sur laquelle je compte partager mon savoir-faire, des astuces, des conseils et plein d’autres choses. Faites-y un tour. 

Auparavant, j’avais déjà une chaine YouTube dédiées aux vidéos lyrics. Cette chaine a comptabilisé plus de 6 000 abonnés avec plus de 2 millions de vues. 

Malheureusement cette chaine a été clôturée pour des réclamations de droits d’auteurs. Si je dois donner un conseil, sur YouTube il faut utiliser tous les contenus gratuits s’ils ne nous appartiennent pas. 

J’ai aussi un autre projet sur lequel je suis très focus qui se nomme: « Grouillement ». Ce projet est orienté développement personnel, motivation. J’ai pour ambition de l’associer ou de le transformer en une agence digitale d’ici la fin de l’année. 

J’ai un autre projet qui vient de naitre récemment dont je préfère laisser en suspens. Peut-être qu’il fera le sujet d’une autre interview, qui sait? (rires).

Un message à faire passer ? 

Pour tous ceux qui veulent se lancer, je tiens à préciser qu’il faut surtout trouver sa voie, c’est-à-dire une passion. Ensuite oser car il n’y a pas de meilleur moment pour se lancer. Le premier meilleur moment, c’était hier, et le dernier meilleur moment c’est aujourd’hui. C’est au fil du temps qu’on s’améliore. 
Il faut croire en ses rêves, certes, ça ne sera pas facile mais il ne faut jamais se décourager. 
Permettez-moi d’utiliser la fameuse phrase : « C’est au bout de l’effort que vient le réconfort. »

Enfin, je demande à tous les « Afroptimistes » de tout horizon de nous soutenir comme le fait bien, Sandrine. Même si certains ne peuvent pas ou ne veulent pas acheter nos œuvres ou services, je leur prie de bien vouloir les partager autour d’eux. Il y aura sûrement quelqu’un de l’entourage à qui nos œuvres plairont. Seul, on va vite. Ensemble, on va loin.

Dessin de Sandrine NAGUERTIGA réalisé par Lorenzo

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