Sandrine NAGUERTIGA

Octobre rose, parlons-en aux femmes qu’on aime!

Le mois d’Octobre revêt sa couleur : le rose

Voir la vie en rose, même si l’on sait très bien que tout ne l’est pas forcément. Tel est le credo de nombreuses et nombreux d’entre nous, mais quand il s’agit d’une maladie qui foudroie de nombreuses vies, est-ce que ce crédo gagne encore du sens? 

Saviez vous que dans son versant positif, on a tendance à associer le rose à la couleur du bonheur et de l’optimisme ? Cette couleur a aussi pendant longtemps été associée à celle de la féminité, la dissociant ainsi du bleu pour la masculinité. Bien des clichés encore présents dans nos sociétés.

Quoi qu’il en soit, le rose est la couleur qui symbolise ce mois d’Octobre particulièrement important puisque pendant 31 jours, plusieurs personnes, institutions, entreprises, associations, leaders d’opinions….se mobilisent contre un phénomène ravageur : celui du cancer du sein, l’une des premières causes de décès chez les femmes.

Revenons un peu en arrière. D’où vient cette campagne?

Octobre rose est une campagne de communication et d’engagement qui a pour objectif de sensibiliser les femmes (mais aussi les hommes) au dépistage du cancer du sein et de récolter des fonds pour faire avancer la recherche. 

Chaque année, en octobre, plusieurs personnalités, institutions, entreprises ou encore associations unissent leurs voix autour de cette noble cause. Cette idée a vu le jour au début des années 90 grâce à Evelyn Lauder, une célèbre femme d’affaires américaine, créatrice de la marque de produits dermatologiques « Clinique ». 

Atteinte d’un cancer du sein, Evelyn Lauder s’est impliquée dans ce combat pour sensibiliser les femmes sur l’importance du dépistage du cancer du sein. De cette maladie est née l’envie d’aider les autres, mais surtout une grande association : La fondation « Breast Cancer Research » (Recherche pour le Cancer du Sein). 

Donc, depuis les années 90, le mois d’octobre est devenu particulier et a permis non seulement de mettre en lumière cette maladie restée assez tabou dans plusieurs localités du monde, mais également de fournir de nombreuses informations sur la maladie, ses conséquences et la prévention. 

Selon des chiffres officiels : 1 femme sur 8 développe un cancer du sein au cours de sa vie. Selon l’OMS par exemple, en 2020, on a recensé 2,3 millions de femmes atteintes du cancer du sein et 685 000 décès par cancer du sein dans le monde.

cc: Iwaria

Le cancer du sein, une maladie encore taboue

C’est triste à dire, mais le corps de la femme reste encore tabou pour de nombreuses personnes dans nos sociétés, qui elles pourtant évoluent. Parler du corps de la femme est mal interprété, voire même interdit dans certains pays.

À l’instar des menstruations, on ne parle pas assez des risques que peuvent encourir les femmes en matière de santé et des maladies qui touchent particulièrement les femmes. Le cancer du sein est malheureusement en constante évolution sur le continent africain et très peu de femmes survivent à cause du manque de prévention ou encore de diagnostic précoce. Or, nous savons que plusieurs facteurs endogènes ou exogènes sont à l’origine de cette maladie.

Dans certains pays du continent africain par exemple, certaines femmes qui contractent la maladie et survivent grâce à une chimiothérapie ou encore une ablation du ou des seins, sont répudiées par leurs conjoints car jugées peu féminines ou désirables ! 

Dans d’autres localités, où l’accès à une santé pour toutes est problématique, nous sommes face à un manque accrus de médecins (oncologues) ou de matériel de pointe permettant de détecter ou traiter la maladie. Très peu de femmes osent en parler, de crainte du jugement toxique ou du regard pitoyable de la société. 

Le cancer de la femme est une épreuve difficile, pour toutes les femmes. C’est une épreuve aussi bien physique que mentale, et un accompagnement à tous les stades du combat est vital pour la survie tant émotionnelle que physique de la femme. Il ne faut pas rester seule, mais bien au contraire se faire aider, et le plus tôt possible (de médecins, de psychologues), pour mieux lutter.

cc: Iwaria

Mieux vaut prévenir que guérir!

La prévention est un pouvoir que l’on néglige souvent. 

Même s’il est souvent rappelé que certains facteurs responsables du cancer du sein sont héréditaires, il est tout de même important de savoir que la prévention commence par des habitudes et gestes sains pour la santé : limiter la consommation d’alcool, exercer une activité sportive régulière, éviter la cigarette, surveiller l’alimentation…..et aussi pratiquer l’auto-examen, communément appelé « auto-palpation ». 

L’auto-palpation est un geste très encouragé par de nombreux médecins permettant de détecter toute anomalie dans le sein. 

C’est un auto-examen simple, rapide et indolore, qu’il est recommandé de réaliser aussi souvent que possible : libre à chaque femme de définir son moment. Neuf femmes sur dix guérissent du cancer du sein, s’il est dépisté à un stade précoce. L’auto-palpation n’est donc pas à négliger !

Personnellement, je le réalise en moyenne 2 fois par semaine, avant ma douche du soir. 

Pour en savoir plus sur l’auto palpation et comment la réaliser, je vous invite à cliquer sur ce lien : le dépistage précoce, l’auto palpation. 

La prévention passe aussi par une meilleure responsabilité des décideurs politiques, surtout sur le continent, afin de garantir un meilleur accès à une santé de qualité pour toutes et tous. 

Le cancer du sein est une maladie qui, malheureusement, sévit partout dans le monde, parlons-en donc aux femmes qu’on aime….pas seulement en octobre mais aussi souvent que possible !

Et sinon, saviez-vous que le mois de novembre prendra lui la couleur bleue ? En effet, le mois de novembre sera dédié à la sensibilisation du dépistage du cancer de la prostate chez les hommes. Un tueur silencieux qui détruit également de nombreuses vies. Je vous en parlerai peut-être dans un prochain article.

 
Prenez soin de vous! 


31 Août, le monde célèbre un outil incontournable: le Blog

Quel plaisir de rédiger ce billet pour une journée pas comme les autres : celle qui célèbre le blogging et met en lumière ses passionnés. 

Et dire que la régularité est un élément essentiel pour la bonne renommée d’un blogueur, cette journée est une excellente occasion de se remettre en selle.  

Mais avant toute chose….

Source: Nuage de mots relatif au Blogging
cc: Pixabay

Faisons un peu d’histoire

Saviez-vous que la journée mondiale du blog a été initiée en 2005 par Nir Ofir, un célèbre blogueur israélien? Elle a permis aux blogueurs du monde entier de se connaître et de découvrir de nouveaux blogs en échangeant des adresses de blogs.

Au fil des années et des éditions, cette journée symbolique, grande messe du célèbre « carnet de bord en ligne », s’est vue être un outil de communication et de promotion puissant pour de nombreux acteurs du changement et personnalités à travers le monde. 

Elle est également l’occasion de mettre en lumière des blogueurs passionnés et de plus en plus créatifs à travers le monde. De quoi s’inspirer et se lancer pour les passionnés d’écriture. 

D’où vient ce mot Blog ? 

Issu de l’anglicisme Web-Log , le Blog est un carnet de bord virtuel se présentant sous la forme d’un site web, accessible aux internautes du monde entier. Il permet aux éditeurs qui tiennent ce site de créer des contenus diverses tout en partageant leur avis, passions, commentaires, humeurs, points de vue sur l’actualité….

Les blogs sont devenus au fil du temps de nouveaux outils puissants de communication avec un impact très rapide et fort. 

Ne dit-on pas qu’avec l’avènement de l’internet, le monde est devenu un petit village ? Eh bien je reste convaincu que le blogging a su accélérer la candence et s’imposer dans ce monde virtuel. 

Le blogging fait de la résistance malgré tout

Les pages de blog en termes de création de contenus présentent de nombreux avantages pour des entreprises, personnalités qui ont fait de leur E-reputation une priorité.Il est vrai que les réseaux sociaux ont envahi la toile et changé le quotidien de nombreux d’entre nous. Cependant, le blog reste pour moi une évidence et ne substitue en rien à ces nouveaux formats de contenus.  

Nombreux sont les personnalités, entrepreneurs, influenceurs à avoir créer de véritables business à travers leurs blogs. 

Je partage avec vous ci-dessous quelques chiffres clés sur les tendances de l’internet en 2022 concernant le blogging: 

==>41.1% de tous les sites Web utilisent WordPress comme système de gestion de contenu

==>53% des spécialistes du marketing déclarent que les blogs sont leur priorité absolue en matière de marketing de contenu

==>66% des spécialistes du marketing déclarent utiliser des blogs dans leurs contenus de médias sociaux

==>94% des personnes partagent un contenu de blog parce qu’elles pensent que cela sera utile aux autres

==>Les sites Web avec un blog ont tendance à avoir 434% plus de pages indexées

==>Les entreprises qui bloguent génèrent deux fois plus de trafic email marketing que les autres

==>Les spécialistes du marketing qui donnent la priorité aux efforts de blogging sont plus susceptibles d’obtenir un retour sur investissement positif

==>Les blogs ont été classés comme la source 5th la plus fiable pour des informations en ligne précises

==>Les articles de blogs composés génèrent 38% du trafic total

==>55% des blogueurs vérifient souvent les analyses

==>70% des consommateurs préfèrent connaître une entreprise via des articles plutôt que des publicités.

Je précise que tous ces chiffres sont tirés de statistiques réalisées par des professionnels et que vous pourrez retrouver dans l’article ci-dessous. 

Pour en savoir plus sur ces chiffres, lire l’article suivant : Plus de 20 statistiques et faits sur les Blogs en 2022

Source: Iwaria

Et l’Afrique dans tout ça ? 

Comment parler de blogging sans faire un focus sur le continent africain ? 

Les blogueurs africains ont su incarner une nouvelle génération de leaders. Grâce à leurs talents rédactionnels, et à travers leurs billets relatant leurs passions, coup de gueule, avis…ils ont su participer activement à cette Afrique en pleine mutation. Du simple passionné amateur au professionnel de la rédaction en ligne, le blogging a su attirer de plus en plus d’adeptes. Effet de mode ou réelle volonté professionnelle….cela peut susciter de nombreuses réflexions. 

Beauté, mode, cuisine, voyages, politique, technologie, santé, entrepreneuriat….de nombreuses idées de blogging ont vu le jour et ont permis de participer à l’écriture de nouveaux récits et contenus valorisant davantage le continent africain et le sortant des clichés qui l’entachaient. 

A lire aussi : Les blogueurs, nouveaux leaders du continent africain

A lire aussi : Top 30+ des blogs africains à lire en Afrique Francophone

Le blog est un outil excellent d’E-Reputation pour une entreprise, une marque ou encore une personnalité puisqu’il permet de capitaliser sur les contenus et d’attirer davantage de trafic vers son site web. 

Écrire du contenu de qualité, vérifié et dans un domaine de niche permettra de donner davantage de visibilité et d’augmenter naturellement le trafic sur son site web. 

Combien sont-ils à avoir fait parler d’eux via des blogs? Combien sont-elles à avoir changé des modes de vie, impulsé des idées, créé des métiers rentables à travers le blog? Impossible de les compter sur le bout des doigts. Nigéria, Côte d’Ivoire, Sénégal, Mali, Kenya, Maroc…..la liste des pays africains dont sont issus les blogueurs influents est très longue et mérite vraiment le détour. 

Alors cher(e)s blogueurs(euses), je vous souhaite une très belle journée: lancez-vous, créez et surtout faites nous rêver! 


[Santé] 10 initiatives qui visent à lutter contre les tabous autour des menstruations en Afrique

Le 28 mai, une journée symbolique et « sang tabou ».

Le 28 mai, date symbolique depuis 2014, est une journée très importante puisqu’elle est dédiée à l’hygiène menstruelle. 

En effet, initiée par l’ONG allemande WASH United, cet événement annuel vise à briser les tabous et à sensibiliser la communauté internationale sur l’importance d’une bonne hygiène menstruelle chez les femmes et jeunes filles à travers le monde.

Les menstruations sont très souvent stigmatisantes et poussent certaines femmes à se sentir seules, sales et honteuses. Le continent africain, n’étant pas épargné, puisque certaines croyances et clichés fortement ancrés renforcent ce sentiment de honte et de dégoût, poussant même certaines jeunes filles à manquer les cours. 

Selon l’ONG Plan International, 1 fille sur 10 ne va pas à l’école pendant ses règles. 

Pourquoi le 28 mai et pas un autre jour, me direz-vous ? Eh bien tout simplement parce que le 28ème jour du mois, a été effectué en pensant à la durée moyenne d’un cycle menstruel. Tandis que le mois de mai, quant à lui, est le 5ème de l’année, soit le nombre de jours moyen de la durée des règles….comme quoi il fallait y penser.

A lire aussi : les règles: plus on en parle, moins c’est tabou!

Visuel Journée Mondiale de l’Hygiène Menstruelle 2022 / @RegleeCommeElle

Même s’il reste encore beaucoup d’efforts à réaliser, il est important de souligner que de nombreuses initiatives voient le jour sur le continent africain et participent à briser ces tabous pour le bonheur de toutes et tous. 

Dans ce nouvel article, je partage ici une liste de dix initiatives intéressantes qui permettent de lutter pour cette cause et d’améliorer les conditions de vie et sanitaires de chaque fille et femme en Afrique. 

1: « Réglée Comme Elle » : la campagne digitale qui a permis de libérer la parole

Initiée et lancée en mai 2017, « Réglée Comme Elle » a été l’une de mes principales fiertés. En effet, j’avais souhaité, à travers cette campagne 100% digitale libérer la parole et toucher de plein fouet ce problème majeur que subissaient les filles et femmes en Afrique, à savoir : la stigmatisation pendant les menstruations. 

Ce projet évolue et je travaille dans l’ombre à le faire grandir vers une action pérenne et efficace. 

Pour en savoir plus: « Réglée Comme Elle »: 4 ans après, le projet évolue

A lire aussi: Campagne « RegléeCommeElle » contre les tabous autour des menstrues en Afrique : un mois après

2: WeerWi : l’espace d’échanges et d’informations sur la femme et son cycle menstruel d’Api Afrique

Initiée par l’entreprise sociale Api Afrique, WeerWi est une initiative sénégalaise qui a pour objectif de prodiguer des informations vraies et utiles aux jeunes filles et femmes sur leur cycle menstruel : de quoi rassurer et éduquer efficacement à la santé féminine. 

Pour en savoir plus :  WeerWi communauté 

3: KmerPad : l’entreprise sociale, pionnière dans la lutte contre la précarité menstruelle

Kmerpad confectionne et distribue des serviettes hygiéniques réutilisables aux filles et femmes au Cameroun afin de lutter contre la précarité menstruelle. 

En parallèle, elle organise des causeries-débats pour briser les tabous autour des menstruations et prodiguer des informations vérifiées aux femmes, en particulier dans les écoles. 

Pour en savoir plus : KmerPad

4: Ensemble Sawa : une ONG suisse qui promeut l’hygiène menstruelle et l’éducation chez les jeunes filles et femmes au Tchad

Créée en septembre 2020, « Ensemble Sawa » (« Sawa » qui veut dire « Ensemble » en langue arabe du Tchad) est une association qui a pour objectif de promouvoir la santé et l’hygiène menstruelle à travers l’éducation chez les jeunes filles et femmes au Tchad.

Pour en savoir plus : Ensemble Sawa », l’association suisse qui promeut la santé et l’hygiène menstruelle chez les jeunes filles au Tchad

5: Menstru’elles : l’entreprise sociale qui conçoit et commercialise des produits d’hygiène menstruelles réutilisables au Burkina-Faso

Menstru’elles, est une marque commerciale de l’entreprise sociale burkinabè Sisterhood, créée en 2020 à Ouagadougou, au Burkina-Faso. Parallèlement, l’entreprise créée du contenu adapté aux besoins des filles et femmes pendant leurs menstruations. 

Pour en savoir plus : Menstru’elles: bien vivre ses règles 

6: Mwasi Coupe : une entreprise sociale basée en RD Congo qui vulgarise la coupe menstruelle et lutte contre les tabous liés aux menstruations

Coupes Menstruelles pour le Congo (CMC) est la première entreprise sociale congolaise dédiée à 100 % à la gestion de l’hygiène menstruelle avec la coupe menstruelle. Créée en 2020, l’entreprise a fait de la coupe menstruelle un produit hygiénique économique et écologique majeur auprès des utilisatrices. 

Pour en savoir plus : Mwasi Coupe

7: LAABY : la marque de serviettes hygiéniques réutilisables du Niger

Comme solution, la marque Laaby (‘’propreté’’ en langue fufulde) propose des serviettes hygiéniques sans produits chimiques et conçues en matériaux imperméables 100 % naturels. 

Pour en savoir plus : LAABY, la marque nigérienne 100% naturelle de serviettes hygiéniques réutilisables

8: EcoSmart Pads : la marque de protections hygiéniques réutilisables en Ouganda

Cette entreprise sociale fabrique des serviettes hygiéniques réutilisables et les distribue aux jeunes filles défavorisées tout en luttant contre l’isolement. 

Pour en savoir plus : EcoSmart Uganda

9: « Tampons pour toutes les Femmes » : l’association belge qui redonne de la dignité aux femmes incarcérées au Sénégal

Tampons pour toutes les femmes est une association sans but lucratif de droit belge créée en 2013 par trois femmes belges.

L’association s’est fixée pour objectifs de venir en aide et de rendre leur dignité aux femmes incarcérées ou issues de milieux défavorisés en leur fournissant le minimum nécessaire pour l’hygiène intime.  

Pour en savoir plus : Tampons pour toutes les femmes

10: « Gindima », la ligne verte pour lever les tabous autour des menstruations chez les jeunes filles au Sénégal

Lancée en 2016, « Gindima » qui signifie en Wolof « éclaire-moi » est une ligne verte au Senegal lancée en 2016 qui a pour but de pour lever les tabous sur le cycle menstruel. 

Cette ligne offre aux adolescent(e)s/jeunes des informations complètes et adaptées en matière de santé sexuelle et reproductive. 
Disponible 24H/24 et 7J/7, ce service est accessible gratuitement en français, wolof et pulaar.

Pour en savoir plus : « Gindima » pour lever les tabous sur le cycle menstruel

D’autres initiatives existent à travers le continent et méritent d’être également connues. J’y reviendrai dans un article prochainement. 

Ce combat concerne autant les hommes que les femmes et nous devons mutualiser nos forces pour réussir à venir à bout de ses tabous et croyances qui minent la santé des filles et des femmes. 


Violences basées sur le genre: éduquons d’abord nos fils, ne blâmons pas nos filles.

La campagne de lutte contre les violences basées sur le genre débutera, comme à l’accoutumée, ce 25 Novembre date de la Journée Internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et se poursuivra jusqu’au 10 Décembre. Une période de 16 jours d’activisme durant lesquels plusieurs organisations et personnalités du monde appellent à coordonner les actions pour informer, alerter, lutter et éradiquer toutes formes de violences basées sur le genre. 

Des violences de différentes formes qui se sont multipliées avec la pandémie de coronavirus, renforçant davantage l’inégalité entre les femmes et les hommes. 

Ce phénomène inquiète davantage dans le monde, et en particulier au Tchad où il est impossible de lire l’actualité sans entendre parler de femmes victimes de violences de tous genres.

Pourquoi cette recrudescence des cas de violences ?  Cela est-il du à la libéralisation de la parole et l’avènement des réseaux sociaux qui permet de toucher du doigt ce fléau ? Comment en venir à bout de ces violences basées sur le genre et qui causent des dégâts à vie ? 

J’en parle de cet article….Mais avant tout : 

Illustration par Pixabay

Les violences basées sur le genre…..Kesaco ? 

« Les violences basées sur le genre (VBG) regroupent l’ensemble des actions et actes néfastes dirigés contre une personne ou un groupe de personnes en raison de leur appartenance à un genre » d’après la définition tirée d’un dictionnaire.

 
En occurrence, ici on évoque les violences basées sur les personnes de sexe féminin qui pour la plupart subissent de nombreux abus et formes de violences du fait d’une inégalité entre les sexes. Bien évidemment, on n’en parle pas souvent mais il existe des hommes qui subissent des violences de la part de femmes cependant le cas des filles et femmes est très alarmant. 

En parlant de violences basées sur le genre, on identifie plusieurs formes telles que les violences : 

  • Psychologiques : qui sont généralement celles qui causent de nombreux dégâts émotionnels importants et qui jouent sur la confiance en soi/l’estime de soi de la femme. Elles Ces détruisent la victime, la poussent à l’isolement, au repli sur soi et les fragilisent. Elles laissent de nombreuses séquelles et peuvent entraîner des conséquences très graves : dépressions, suicides….
  • Verbales : qui sont bien souvent utilisées par des agresseurs pour dénigrer, humilier, voire-même détruire une femme. De nombreuses femmes le subissent au quotidien dans leur environnement familial, professionnel, amical… et peuvent s’accompagner pour certaines de violences portant atteintes au physique. 
  • Physiques : elles sont celles qui laissent le plus de traces visibles et viennent mettre en danger l’intégrité physique d’une femme. Au-delà de cela, elles viennent renforcer le caractère destructeur et sont généralement accompagnées de violences verbales, psychologiques. 
  • Sexuelles : les violences sexuelles peuvent être inclues dans les violences physiques mais elles restent bien souvent présentes et encore tabou. On parle ici notamment des attouchements, viols, viols conjugaux….
  • Et je rajouterai le cyber-harcèlement qui est également une forme de violence de plus en plus répandue avec l’avènement de l’internet/des réseaux sociaux et qui reste bien souvent tabou. 

Difficile d’obtenir de réels chiffres récents sur les violences basées sur le genre pour des pays du continent africain tels que le Tchad par exemple, mais ce qui est sûr c’est qu’ils restent en constante évolution. s

Je reste convaincue que nous devons agir en prenant le problème à la racine et en sensibilisant les générations futures et nouvelles à plus d’égalité et de respect entre les genres. 

Punir Oui, mais éduquez :c’est encore mieux.   

N’orangeons pas seulement le monde, rendons-le multicolore et plus agréable à vivre. 

Sandrine NAGUERTIGA

Et pour cela, plusieurs actions concrètes restent pour moi possibles et urgentes à réaliser : 

Sachons éduquer et responsabiliser nos fils au lieu de culpabiliser nos filles

L’éducation c’est la famille qui la donne, l’instruction c’est l’État qui la doit. 

Victor Hugo

Le petit garçon qui naît dans ce monde doit savoir qu’il a les mêmes droits que celui d’une femme et qu’il doit traiter la fille avec respect. Les garçons ont tendance à s’identifier à leurs pères et à les prendre comme exemples dit-on. Et la violence tout comme le sexisme sont des choses qui s’apprennent généralement et en premier lieu à la maison. 

Les parents sont responsables de leurs enfants, de leurs fils et devraient apprendre à transmettre des valeurs essentielles à leurs enfants et à faire respecter les droits de chaque individu. 

Cela commence par l’emploi des mots, le vocabulaire utilisé jusqu’au respect des sœurs en passant par l’implication du jeune garçon dans les tâches ménagères. 

L’école quant à elle a ce devoir de garantir le bon respect et l’égalité des sexes mais ne doit en aucun cas se substituer à la responsabilité et l’éducation des parents : NON ! 

L’abbé Laurent Bordelon disait ceci : « Une bonne éducation est le plus grand bien que vous puissiez laisser à vos enfants » et il n’avait pas tort selon moi. 

Nous devons donc arrêter de blâmer nos filles mais plutôt éduquer nos fils afin qu’ils sachent comment bien se comporter en société et respecter le sexe féminin. 

Ne banalisons pas les violences faites aux filles et aux femmes : 

Une violence est une violence: POINT! 

Quelque soit le degré, nous devons la stopper avant qu’il ne soit trop tard. Malheureusement j’ai comme l’impression que la violence est omniprésente dans notre quotidien : que ce soit sur internet, dans les médias ou autres, on assiste à des violences relayées en continue dans les différents canaux de communication et d’information. 

Un mot déplacé ne doit en aucun cas être banalisé. 

Une moquerie ou tout propos dénigrant ne doit en aucun cas faire l’objet de banalité.  

« Je lui ai mis une petite gifle pour la faire taire »  NON NON et NON ! Il n’y a pas de « petite » ou « grande » gifle. Une gifle est un acte de violence tel quel.

Dès lors que nous avons reçu une éducation, nous sommes capables même dans la colère d’exprimer un ressenti sans pour autant avoir à porter atteinte à l’intégrité physique ou morale d’une personne, à plus forte raison une femme. 

ERRATUM : la femme n’est pas un sexe faible. Elle est un humain à part entière avec des Droits à respecter : POINT ! 

Ayons le courage de dire NON et de partir  

Mes très chères dames, sachons que les mains et bras d’un homme sont faits pour nous protéger, nous caresser, nous aimer, nous rassurer, nous retenir quand nous tombons, nous soutenir quand nous en avons besoins ou encore nous applaudir quand il faut nous encourager….mais surtout pas pour nous taper dessus. 

Ceux qui disent vous aimer en vous tapant dessus ne vous aiment pas puisqu’ils vous font du mal et vous manipulent. 

A la 1ère violence, au 1er coup sachez dire « STOP » et « PARTEZ » Mesdames.  

La campagne de lutte contre les violences basées sur le genre débutera, comme à l’accoutumée, ce 25 Novembre date de la Journée Internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et se poursuivra jusqu’au 10 Décembre. Une période de 16 jours d’activisme durant lesquels plusieurs organisations et personnalités du monde appellent à coordonner les actions pour informer, alerter, lutter et éradiquer toutes formes de violences basées sur le genre. 

Des violences de différentes formes qui se sont multipliées avec la pandémie de coronavirus, renforçant davantage l’inégalité entre les femmes et les hommes. 

Ce phénomène inquiète davantage dans le monde, et en particulier au Tchad où il est impossible de lire l’actualité sans entendre parler de femmes victimes de violences de tous genres.

Pourquoi cette recrudescence des cas de violences ?  Cela est-il du à la libéralisation de la parole et l’avènement des réseaux sociaux qui permet de toucher du doigt ce fléau ? Comment en venir à bout de ces violences basées sur le genre et qui causent des dégâts à vie ? 

J’en parle de cet article….Mais avant tout : 

Illustration par Pixabay

Les violences basées sur le genre…..Kesaco ? 

« Les violences basées sur le genre (VBG) regroupent l’ensemble des actions et actes néfastes dirigés contre une personne ou un groupe de personnes en raison de leur appartenance à un genre » d’après la définition tirée d’un dictionnaire.

 
En occurrence, ici on évoque les violences basées sur les personnes de sexe féminin qui pour la plupart subissent de nombreux abus et formes de violences du fait d’une inégalité entre les sexes. Bien évidemment, on n’en parle pas souvent mais il existe des hommes qui subissent des violences de la part de femmes cependant le cas des filles et femmes est très alarmant. 

En parlant de violences basées sur le genre, on identifie plusieurs formes telles que les violences : 

  • Psychologiques : qui sont généralement celles qui causent de nombreux dégâts émotionnels importants et qui jouent sur la confiance en soi/l’estime de soi de la femme. Elles Ces détruisent la victime, la poussent à l’isolement, au repli sur soi et les fragilisent. Elles laissent de nombreuses séquelles et peuvent entraîner des conséquences très graves : dépressions, suicides….
  • Verbales : qui sont bien souvent utilisées par des agresseurs pour dénigrer, humilier, voire-même détruire une femme. De nombreuses femmes le subissent au quotidien dans leur environnement familial, professionnel, amical… et peuvent s’accompagner pour certaines de violences portant atteintes au physique. 
  • Physiques : elles sont celles qui laissent le plus de traces visibles et viennent mettre en danger l’intégrité physique d’une femme. Au-delà de cela, elles viennent renforcer le caractère destructeur et sont généralement accompagnées de violences verbales, psychologiques. 
  • Sexuelles : les violences sexuelles peuvent être inclues dans les violences physiques mais elles restent bien souvent présentes et encore tabou. On parle ici notamment des attouchements, viols, viols conjugaux….
  • Et je rajouterai le cyber-harcèlement qui est également une forme de violence de plus en plus répandue avec l’avènement de l’internet/des réseaux sociaux et qui reste bien souvent tabou. 

Difficile d’obtenir de réels chiffres récents sur les violences basées sur le genre pour des pays du continent africain tels que le Tchad par exemple, mais ce qui est sûr c’est qu’ils restent en constante évolution. s

Je reste convaincue que nous devons agir en prenant le problème à la racine et en sensibilisant les générations futures et nouvelles à plus d’égalité et de respect entre les genres. 

Punir Oui, mais éduquez :c’est encore mieux.   

N’orangeons pas seulement le monde, rendons-le multicolore et plus agréable à vivre. 

Sandrine NAGUERTIGA

Et pour cela, plusieurs actions concrètes restent pour moi possibles et urgentes à réaliser : 

Sachons éduquer et responsabiliser nos fils au lieu de culpabiliser nos filles

L’éducation c’est la famille qui la donne, l’instruction c’est l’État qui la doit. 

Victor Hugo

Le petit garçon qui naît dans ce monde doit savoir qu’il a les mêmes droits que celui d’une femme et qu’il doit traiter la fille avec respect. Les garçons ont tendance à s’identifier à leurs pères et à les prendre comme exemples dit-on. Et la violence tout comme le sexisme sont des choses qui s’apprennent généralement et en premier lieu à la maison. 

Les parents sont responsables de leurs enfants, de leurs fils et devraient apprendre à transmettre des valeurs essentielles à leurs enfants et à faire respecter les droits de chaque individu. 

Cela commence par l’emploi des mots, le vocabulaire utilisé jusqu’au respect des sœurs en passant par l’implication du jeune garçon dans les tâches ménagères. 

L’école quant à elle a ce devoir de garantir le bon respect et l’égalité des sexes mais ne doit en aucun cas se substituer à la responsabilité et l’éducation des parents : NON ! 

L’abbé Laurent Bordelon disait ceci : « Une bonne éducation est le plus grand bien que vous puissiez laisser à vos enfants » et il n’avait pas tort selon moi. 

Nous devons donc arrêter de blâmer nos filles mais plutôt éduquer nos fils afin qu’ils sachent comment bien se comporter en société et respecter le sexe féminin. 

Ne banalisons pas les violences faites aux filles et aux femmes : 

Une violence est une violence: POINT! 

Quelque soit le degré, nous devons la stopper avant qu’il ne soit trop tard. Malheureusement j’ai comme l’impression que la violence est omniprésente dans notre quotidien : que ce soit sur internet, dans les médias ou autres, on assiste à des violences relayées en continue dans les différents canaux de communication et d’information. 

Un mot déplacé ne doit en aucun cas être banalisé. 

Une moquerie ou tout propos dénigrant ne doit en aucun cas faire l’objet de banalité.  

« Je lui ai mis une petite gifle pour la faire taire »  NON NON et NON ! Il n’y a pas de « petite » ou « grande » gifle. Une gifle est un acte de violence tel quel.

Dès lors que nous avons reçu une éducation, nous sommes capables même dans la colère d’exprimer un ressenti sans pour autant avoir à porter atteinte à l’intégrité physique ou morale d’une personne, à plus forte raison une femme. 

ERRATUM : la femme n’est pas un sexe faible. Elle est un humain à part entière avec des Droits à respecter : POINT ! 

Ayons le courage de dire NON et de partir  

Mes très chères dames, sachons que les mains et bras d’un homme sont faits pour nous protéger, nous caresser, nous aimer, nous rassurer, nous retenir quand nous tombons, nous soutenir quand nous en avons besoins ou encore nous applaudir quand il faut nous encourager….mais surtout pas pour nous taper dessus. 

Ceux qui disent vous aimer en vous tapant dessus ne vous aiment pas puisqu’ils vous font du mal et vous manipulent. 

A la 1ère violence, au 1er coup sachez dire « STOP » et « PARTEZ » Mesdames.  

La campagne de lutte contre les violences basées sur le genre débutera, comme à l’accoutumée, ce 25 Novembre date de la Journée Internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et se poursuivra jusqu’au 10 Décembre. Une période de 16 jours d’activisme durant lesquels plusieurs organisations et personnalités du monde appellent à coordonner les actions pour informer, alerter, lutter et éradiquer toutes formes de violences basées sur le genre. 

Des violences de différentes formes qui se sont multipliées avec la pandémie de coronavirus, renforçant davantage l’inégalité entre les femmes et les hommes. 

Ce phénomène inquiète davantage dans le monde, et en particulier au Tchad où il est impossible de lire l’actualité sans entendre parler de femmes victimes de violences de tous genres.

Pourquoi cette recrudescence des cas de violences ?  Cela est-il du à la libéralisation de la parole et l’avènement des réseaux sociaux qui permet de toucher du doigt ce fléau ? Comment en venir à bout de ces violences basées sur le genre et qui causent des dégâts à vie ? 

J’en parle de cet article….Mais avant tout : 

Illustration par Pixabay

Les violences basées sur le genre…..Kesaco ? 

« Les violences basées sur le genre (VBG) regroupent l’ensemble des actions et actes néfastes dirigés contre une personne ou un groupe de personnes en raison de leur appartenance à un genre » d’après la définition tirée d’un dictionnaire.

 
En occurrence, ici on évoque les violences basées sur les personnes de sexe féminin qui pour la plupart subissent de nombreux abus et formes de violences du fait d’une inégalité entre les sexes. Bien évidemment, on n’en parle pas souvent mais il existe des hommes qui subissent des violences de la part de femmes cependant le cas des filles et femmes est très alarmant. 

En parlant de violences basées sur le genre, on identifie plusieurs formes telles que les violences : 

  • Psychologiques : qui sont généralement celles qui causent de nombreux dégâts émotionnels importants et qui jouent sur la confiance en soi/l’estime de soi de la femme. Elles Ces détruisent la victime, la poussent à l’isolement, au repli sur soi et les fragilisent. Elles laissent de nombreuses séquelles et peuvent entraîner des conséquences très graves : dépressions, suicides….
  • Verbales : qui sont bien souvent utilisées par des agresseurs pour dénigrer, humilier, voire-même détruire une femme. De nombreuses femmes le subissent au quotidien dans leur environnement familial, professionnel, amical… et peuvent s’accompagner pour certaines de violences portant atteintes au physique. 
  • Physiques : elles sont celles qui laissent le plus de traces visibles et viennent mettre en danger l’intégrité physique d’une femme. Au-delà de cela, elles viennent renforcer le caractère destructeur et sont généralement accompagnées de violences verbales, psychologiques. 
  • Sexuelles : les violences sexuelles peuvent être inclues dans les violences physiques mais elles restent bien souvent présentes et encore tabou. On parle ici notamment des attouchements, viols, viols conjugaux….
  • Et je rajouterai le cyber-harcèlement qui est également une forme de violence de plus en plus répandue avec l’avènement de l’internet/des réseaux sociaux et qui reste bien souvent tabou. 

Difficile d’obtenir de réels chiffres récents sur les violences basées sur le genre pour des pays du continent africain tels que le Tchad par exemple, mais ce qui est sûr c’est qu’ils restent en constante évolution. s

Je reste convaincue que nous devons agir en prenant le problème à la racine et en sensibilisant les générations futures et nouvelles à plus d’égalité et de respect entre les genres. 

Punir Oui, mais éduquez :c’est encore mieux.   

N’orangeons pas seulement le monde, rendons-le multicolore et plus agréable à vivre. 

Sandrine NAGUERTIGA

Et pour cela, plusieurs actions concrètes restent pour moi possibles et urgentes à réaliser : 

Sachons éduquer et responsabiliser nos fils au lieu de culpabiliser nos filles

L’éducation c’est la famille qui la donne, l’instruction c’est l’État qui la doit. 

Victor Hugo

Le petit garçon qui naît dans ce monde doit savoir qu’il a les mêmes droits que celui d’une femme et qu’il doit traiter la fille avec respect. Les garçons ont tendance à s’identifier à leurs pères et à les prendre comme exemples dit-on. Et la violence tout comme le sexisme sont des choses qui s’apprennent généralement et en premier lieu à la maison. 

Les parents sont responsables de leurs enfants, de leurs fils et devraient apprendre à transmettre des valeurs essentielles à leurs enfants et à faire respecter les droits de chaque individu. 

Cela commence par l’emploi des mots, le vocabulaire utilisé jusqu’au respect des sœurs en passant par l’implication du jeune garçon dans les tâches ménagères. 

L’école quant à elle a ce devoir de garantir le bon respect et l’égalité des sexes mais ne doit en aucun cas se substituer à la responsabilité et l’éducation des parents : NON ! 

L’abbé Laurent Bordelon disait ceci : « Une bonne éducation est le plus grand bien que vous puissiez laisser à vos enfants » et il n’avait pas tort selon moi. 

Nous devons donc arrêter de blâmer nos filles mais plutôt éduquer nos fils afin qu’ils sachent comment bien se comporter en société et respecter le sexe féminin. 

Ne banalisons pas les violences faites aux filles et aux femmes : 

Une violence est une violence: POINT! 

Quelque soit le degré, nous devons la stopper avant qu’il ne soit trop tard. Malheureusement j’ai comme l’impression que la violence est omniprésente dans notre quotidien : que ce soit sur internet, dans les médias ou autres, on assiste à des violences relayées en continue dans les différents canaux de communication et d’information. 

Un mot déplacé ne doit en aucun cas être banalisé. 

Une moquerie ou tout propos dénigrant ne doit en aucun cas faire l’objet de banalité.  

« Je lui ai mis une petite gifle pour la faire taire »  NON NON et NON ! Il n’y a pas de « petite » ou « grande » gifle. Une gifle est un acte de violence tel quel.

Dès lors que nous avons reçu une éducation, nous sommes capables même dans la colère d’exprimer un ressenti sans pour autant avoir à porter atteinte à l’intégrité physique ou morale d’une personne, à plus forte raison une femme. 

ERRATUM : la femme n’est pas un sexe faible. Elle est un humain à part entière avec des Droits à respecter : POINT ! 

Ayons le courage de dire NON et de partir  

Mes très chères dames, sachons que les mains et bras d’un homme sont faits pour nous protéger, nous caresser, nous aimer, nous rassurer, nous retenir quand nous tombons, nous soutenir quand nous en avons besoins ou encore nous applaudir quand il faut nous encourager….mais surtout pas pour nous taper dessus. 

Ceux qui disent vous aimer en vous tapant dessus ne vous aiment pas puisqu’ils vous font du mal et vous manipulent. 

A la 1ère violence, au 1er coup sachez dire « STOP » et « PARTEZ » Mesdames.  

La campagne de lutte contre les violences basées sur le genre débutera, comme à l’accoutumée, ce 25 Novembre date de la Journée Internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et se poursuivra jusqu’au 10 Décembre. Une période de 16 jours d’activisme durant lesquels plusieurs organisations et personnalités du monde appellent à coordonner les actions pour informer, alerter, lutter et éradiquer toutes formes de violences basées sur le genre. 

Des violences de différentes formes qui se sont multipliées avec la pandémie de coronavirus, renforçant davantage l’inégalité entre les femmes et les hommes. 

Ce phénomène inquiète davantage dans le monde, et en particulier au Tchad où il est impossible de lire l’actualité sans entendre parler de femmes victimes de violences de tous genres.

Pourquoi cette recrudescence des cas de violences ?  Cela est-il du à la libéralisation de la parole et l’avènement des réseaux sociaux qui permet de toucher du doigt ce fléau ? Comment en venir à bout de ces violences basées sur le genre et qui causent des dégâts à vie ? 

J’en parle de cet article….Mais avant tout : 

Illustration par Pixabay

Les violences basées sur le genre…..Kesaco ? 

« Les violences basées sur le genre (VBG) regroupent l’ensemble des actions et actes néfastes dirigés contre une personne ou un groupe de personnes en raison de leur appartenance à un genre » d’après la définition tirée d’un dictionnaire.

 
En occurrence, ici on évoque les violences basées sur les personnes de sexe féminin qui pour la plupart subissent de nombreux abus et formes de violences du fait d’une inégalité entre les sexes. Bien évidemment, on n’en parle pas souvent mais il existe des hommes qui subissent des violences de la part de femmes cependant le cas des filles et femmes est très alarmant. 

En parlant de violences basées sur le genre, on identifie plusieurs formes telles que les violences : 

  • Psychologiques : qui sont généralement celles qui causent de nombreux dégâts émotionnels importants et qui jouent sur la confiance en soi/l’estime de soi de la femme. Elles Ces détruisent la victime, la poussent à l’isolement, au repli sur soi et les fragilisent. Elles laissent de nombreuses séquelles et peuvent entraîner des conséquences très graves : dépressions, suicides….
  • Verbales : qui sont bien souvent utilisées par des agresseurs pour dénigrer, humilier, voire-même détruire une femme. De nombreuses femmes le subissent au quotidien dans leur environnement familial, professionnel, amical… et peuvent s’accompagner pour certaines de violences portant atteintes au physique. 
  • Physiques : elles sont celles qui laissent le plus de traces visibles et viennent mettre en danger l’intégrité physique d’une femme. Au-delà de cela, elles viennent renforcer le caractère destructeur et sont généralement accompagnées de violences verbales, psychologiques. 
  • Sexuelles : les violences sexuelles peuvent être inclues dans les violences physiques mais elles restent bien souvent présentes et encore tabou. On parle ici notamment des attouchements, viols, viols conjugaux….
  • Et je rajouterai le cyber-harcèlement qui est également une forme de violence de plus en plus répandue avec l’avènement de l’internet/des réseaux sociaux et qui reste bien souvent tabou. 

Difficile d’obtenir de réels chiffres récents sur les violences basées sur le genre pour des pays du continent africain tels que le Tchad par exemple, mais ce qui est sûr c’est qu’ils restent en constante évolution. s

Je reste convaincue que nous devons agir en prenant le problème à la racine et en sensibilisant les générations futures et nouvelles à plus d’égalité et de respect entre les genres. 

Punir Oui, mais éduquez :c’est encore mieux.   

N’orangeons pas seulement le monde, rendons-le multicolore et plus agréable à vivre. 

Sandrine NAGUERTIGA

Et pour cela, plusieurs actions concrètes restent pour moi possibles et urgentes à réaliser : 

Sachons éduquer et responsabiliser nos fils au lieu de culpabiliser nos filles

L’éducation c’est la famille qui la donne, l’instruction c’est l’État qui la doit. 

Victor Hugo

Le petit garçon qui naît dans ce monde doit savoir qu’il a les mêmes droits que celui d’une femme et qu’il doit traiter la fille avec respect. Les garçons ont tendance à s’identifier à leurs pères et à les prendre comme exemples dit-on. Et la violence tout comme le sexisme sont des choses qui s’apprennent généralement et en premier lieu à la maison. 

Les parents sont responsables de leurs enfants, de leurs fils et devraient apprendre à transmettre des valeurs essentielles à leurs enfants et à faire respecter les droits de chaque individu. 

Cela commence par l’emploi des mots, le vocabulaire utilisé jusqu’au respect des sœurs en passant par l’implication du jeune garçon dans les tâches ménagères. 

L’école quant à elle a ce devoir de garantir le bon respect et l’égalité des sexes mais ne doit en aucun cas se substituer à la responsabilité et l’éducation des parents : NON ! 

L’abbé Laurent Bordelon disait ceci : « Une bonne éducation est le plus grand bien que vous puissiez laisser à vos enfants » et il n’avait pas tort selon moi. 

Nous devons donc arrêter de blâmer nos filles mais plutôt éduquer nos fils afin qu’ils sachent comment bien se comporter en société et respecter le sexe féminin. 

Ne banalisons pas les violences faites aux filles et aux femmes : 

Une violence est une violence: POINT! 

Quelque soit le degré, nous devons la stopper avant qu’il ne soit trop tard. Malheureusement j’ai comme l’impression que la violence est omniprésente dans notre quotidien : que ce soit sur internet, dans les médias ou autres, on assiste à des violences relayées en continue dans les différents canaux de communication et d’information. 

Un mot déplacé ne doit en aucun cas être banalisé. 

Une moquerie ou tout propos dénigrant ne doit en aucun cas faire l’objet de banalité.  

« Je lui ai mis une petite gifle pour la faire taire »  NON NON et NON ! Il n’y a pas de « petite » ou « grande » gifle. Une gifle est un acte de violence tel quel.

Dès lors que nous avons reçu une éducation, nous sommes capables même dans la colère d’exprimer un ressenti sans pour autant avoir à porter atteinte à l’intégrité physique ou morale d’une personne, à plus forte raison une femme. 

ERRATUM : la femme n’est pas un sexe faible. Elle est un humain à part entière avec des Droits à respecter : POINT ! 

Ayons le courage de dire NON et de partir  

Mes très chères dames, sachons que les mains et bras d’un homme sont faits pour nous protéger, nous caresser, nous aimer, nous rassurer, nous retenir quand nous tombons, nous soutenir quand nous en avons besoins ou encore nous applaudir quand il faut nous encourager….mais surtout pas pour nous taper dessus. 

Ceux qui disent vous aimer en vous tapant dessus ne vous aiment pas puisqu’ils vous font du mal et vous manipulent. 

A la 1ère violence, au 1er coup sachez dire « STOP » et « PARTEZ » Mesdames.  

Illustration d’une femme victime de violences 
Crédit photo: Iwaria

Ecoutons les victimes sans les juger et aidons les à se reconstruire 

Il est beaucoup plus simple de nos jours de juger et de pointer du doigt une personne, qui a été victime d’une violence ou longtemps sous l’emprise d’un agresseur. 

Ne dit-on pas que « le cœur a ses raisons que la raison elle-même ignore » alors essayons un temps soit peu d’avoir de l’empathie pour une personne qui subit de graves sévices psychologiques et physiques. 

Une victime de violence est une personne qui a été rabaissée, humiliée, dénigrée : elle est une victime POINT ! 

Nous devons donc lui apporter une écoute, une protection et une assistance sans jugement tout en dénonçant les actes de violence. Inutile d’en rire ou de se moquer. 

Plus de justices pour les survivantes !

Il est primordial d’associer les paroles avec des actes. En parallèle de l’éducation accrue des jeunes garçons, il convient de lutter efficacement contre l’impunité en matière de Violences Basées sur le Genre et donc de contribuer à l’éradication de la violence. 

Inutile de vous dire que les violences que subissent les femmes restent des marqueurs à vie : nombreuses sont-elles à survivre avec ce traumatisme et à essayer tant bien que mal de poursuivre leurs vies et rêves brisées. 

Mais nombreuses sont-elles aussi à avoir perdu la vie impunément et à avoir laissé des orphelins qui n’ont pas souhaité cela. 

Bien souvent, et je prends le cas du Tchad pour appuyer mes propos, les victimes sont lésées et contraintes de revoir ou fréquenter leurs bourreaux. 

Qui dit d’avance de justice pour les victimes dit un maximum d’investissement à la fois dans toute la chaîne pénale que dans les solutions aux survivantes de violences. J’évoque notamment : 

  • Une meilleure formation des partenaires impliqués dans la lutte contre les VBG notamment sur l’écoute des survivantes et la prise en charge 
  • Une meilleure fluidité et efficacité dans le traitement des cas 
  • Un meilleur mécanisme d’écoute et d’assistance qui respecte l’intégrité des survivantes 
  • Une meilleure sensibilisation des populations à ces questions et une meilleure implication des leaders communautaires, traditionnels, religieux, politiques….
  • Une meilleure législation incluant des sanctions pénales plus fortes pour les coupables et bourreaux 
  • Un meilleur traitement des situations d’urgences pour éviter le pire 
  • Un accompagnement post-traumatique et un meilleur soutien pour aider les survivantes à mieux se reconstruire….

…pour ne citer qu’eux…. N’oublions pas ceci: « Notre liberté s’arrête là où commence celle des autres ». 

Bannière de la campagne « 16 jours d’activisme » 2021
cc: ONU Femmes 


« Réglée Comme Elle »: 4 ans après, le projet évolue

La Campagne numérique « Réglée Comme elle » a été lancée le 5 mai 2017 dans le but de briser le silence qui règne encore autour des menstruations chez les filles et femmes en Afrique. Ce phénomène naturel du corps des jeunes filles et des femmes est malheureusement encore tabou aujourd’hui, excluant ainsi de nombreuses filles et femmes. 

Pendant plusieurs mois, la toile a été mobilisée, au travers d’un Hashtag afin de libérer la parole sur la thématique des « règles ». Du Tchad, en passant par la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal ou encore la France, pour ne citer que ces pays, plusieurs acteurs ont utilisé le pouvoir du digital afin de briser les tabous autour des menstruations et promouvoir l’hygiène menstruelle en Afrique. 

Al lire aussi: Campagne « #RegleeCommeElle » pour lutter contre les tabous autour des menstrues féminines en Afrique

Au bout d’un mois de campagne, plusieurs résultats concrets ont permis de poursuivre les actions. L’on recense notamment plusieurs acteurs (blogueurs, journalistes, influenceurs, ONG, OSC) qui ont donné de leur voix pour lever les tabous et s’engager. 

A lire aussi: Campagne « RegléeCommeElle » contre les tabous autour des menstrues en Afrique : un mois après

Bannière réseaux sociaux Réglée Comme Elle

Quatre ans après cette campagne digitale, j’ai jugé qu’il était temps pour moi de faire évoluer le projet et de lui faire prendre de la hauteur. 
Au-delà donc d’une campagne numérique uniquement, « Réglée Comme Elle » se veut être un catalyseur de toutes les actions de promotion pour la santé et l’hygiène menstruelle. 

Concrètement, « Réglée Comme Elle » passe d’une campagne digitale à un projet 360° qui se veut être un véritable pont entre les acteurs et actrices qui luttent sans relâche pour démocratiser les menstruations dans le quotidien de filles et femmes à travers le monde, et plus particulièrement en Afrique.
On aura une plateforme digitale (en cours de création qui verra le jour et recensera toutes les informations utiles et clés en lien avec la santé féminine), une communauté engagée et active notamment aux travers des réseaux sociaux, un podcast qui traitera de l’information et de l’actualité tout en délivrant des conseils clés, et des actions sur le terrain en faveur de la promotion de la santé et de la gestion humaine. 

Restez connectés pour de plus amples informations et d’ici là n’hésitez pas à suivre dès à présent l’actualité sur les pages Facebook, Twitter et Instagram du projet.