Sandrine NAGUERTIGA

Eau minérale en Afrique : un business qui coule à flot

En 2012, au sud du Sahara, 40% de la population n’avait pas accès à l’eau traitée pour usage alimentaire, (source Jeune Afrique)

C’est en me promenant dans les rues d’Abidjan (capitale de la Côte d’Ivoire), lors d’un court séjour effectué récemment, que l’idée de rédaction de cet article m’est venue. J’ai pu voir à quel point ce business de l’eau était très fructueux.

L’eau, cette ressource vitale, est un véritable trésor sur le continent africain. De nombreuses populations sont encore confrontées à une difficulté d’accès à l’eau potable dans plusieurs zones du continent.

Et comme le disait si bien Florent YOUNZAN, activiste, blogueur et entrepreneur ivoirien, « tous les maux du continent africain sont une véritable idée de création d’entreprise ». Alors nombreux sont ceux qui n’ont pas hésité une seule seconde à faire de cet or bleu un véritable business prometteur.

Bouteilles d’eau minérale Source: Pixabay

Un marché tenu d’une main de fer par les géants de l’agroalimentaire 

De grandes marques comme Pepsi, Nestlé, ou encore Coca Cola ont su s’imposer sur ce marché. Ils profitent du manque d’infrastructures, vétustes et inadéquates, sans compter le boom démographique en milieu urbain pour instaurer cette oligarchie. Ils dominent le marché et appliquent des tarifs élevés sans réellement prendre en compte le coût du niveau de vie local.

L’eau minérale en bouteille, un luxe qui n’est pas à la portée de tous 

D’Awa, source d’eau minérale en Côte d’Ivoire en passant par Cristal au Tchad ou encore Palma en Tunisie, le business de l’eau minérale en bouteille est devenu très intéressant pour de nombreuses compagnies, qui n’ont de cesse de s’aligner sur ce marché et de faire jouer la concurrence des géants internationaux.

Ici, un site sur lequel vous pourriez découvrir par pays, les différentes eaux minérales présentes sur le continent africain : https://africanmineralwater.jimdo.com/countries/

Image d’eau en bouteille Source: Pixabay

Des solutions alternatives au secours de la population 

Pour faire face aux pénuries d’eau et à la mauvaise qualité du réseau de distribution public, on retrouve un business florissant (par exemple, en Côte d’Ivoire) : celui de la vente d’eau en sachets. Je cite l’exemple de la Côte d’ivoire, mais on le retrouve dans d’autres pays d’Afrique également. Cette pratique est entrée dans les habitudes de la population et pas une capitale africaine ne manque de ces sachets d’eau. Mais là se pose le problème des règles de santé publiques.

En dehors de sachets d’eaux traditionnels (eau du robinet dans des sachets transparents), on retrouve aussi des sachets d’eau minéral mais pour lesquels bien souvent plane l’ombre de la contrefaçon.

Pour vous donner un ordre d’idée, les sachets d’eaux attachés à la main sont vendus entre 5 et 10 FCFA contre 50 FCFA pour les paquets industriels.

Sachets d’eau attachés à la mains vendus entre 5-10 FCFA à Abidjan Source: Lebabi.net
Sachets d’eau industriels vendus entre 50 FCFA l’unité à Abidjan Source: Lebabi.net

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais pour ces sachets d’eau, se pose la question environnementale. Comment les déchets de ces sachets sont-ils traités ? Cela soulève un autre sujet que je choisis volontairement de ne pas aborder ici.

L’Afrique, une zone aride d’opportunités pour le business de l’eau 

Nombreux sont ceux qui l’ont compris et qui ont décidé de faire de ce problème, un véritable business, contrant ainsi les géants qui dominent le marché. Parfois au péril de leur santé, ce sont les plus pauvres qui sont touchés. Manque de moyens, ils se ruent sur la consommation de l’eau vendue en sachets.

Que font donc les pouvoirs publics pour palier à ce problème ? Ne faut-il pas réellement se concentrer sur cette question et ainsi trouver des solutions qui tendent à améliorer le quotidien de la population ?

Sandrine NAGUERTIGA, #Afroptimiste.


Afrique : le 8 mars, journée des femmes et non pas fête de la femme

Le 8 Mars est une date mémorable puisque l’on célèbre toutes les femmes du monde. Et en Afrique cet événement prend un sens encore plus fort.

Quand je dis célébrer ici, je devrais plutôt dire que l’on met en avant toutes ces femmes et filles à l’échelle internationale.

Des festivités qui retentissent un peu partout sur le continent :

Au Tchad par exemple ce n’est pas uniquement le 8 Mars qui est célébré, mais bien la semaine comprenant cette journée. On parle de SENAFET, entendons par là : Semaine Nationale de la Femme Tchadienne.

Par ailleurs, cette année, le thème de cet événement portera sur : « le respect des droits des femmes et des filles, un défi pour l’atteinte des objectifs de développement durable ».

 

Le pagne, symbole de la célébration de la journée de la femme :

En effet, comme à chaque année au Tchad ou encore au Cameroun, le pagne du 8 Mars en est l’emblème national.
Les femmes défilent et paradent dans les villes en exposant avec fierté leur nouveau modèle.

Pour donner une idée des prix : au Tchad, l’étoffe de pagne cette année coûte 12.500 FCFA contre 6800 FCFA au Cameroun.

Motifs pagnes Journée de la Femme au Tchad CC: Phenix Imagine

 

Motifs pagnes Journée de la Femme au Tchad CC: Actu Cameroun

Bien souvent après les différentes festivités et parades, les femmes prennent d’assaut les bars et différents lieux de vie des grandes villes afin d’y partager des verres et s’amuser. Et une fois cet événement fini, on retombe dans les mêmes problématiques majeures non résolues.

Une journée de lutte et non pas de fête :

C’est à se demander si derrière toutes ces festivités, le sens premier de cette journée est respecté, à savoir celui de la lutte pour l’amélioration des conditions de la femme.

Cet événement annuel majeur ne devrait pas être réduit uniquement aux festivités, au port du pagne où encore à l’allégresse mais plutôt aux temps de réflexions et actions concrètes qui permettraient d’améliorer les conditions de vie des femmes.

Des conditions qui sont bien malheureusement toujours aussi précaires et difficiles pour les principales concernées.

Car cela va faire plusieurs années que cette fête existe, mais les conditions des femmes sur le continent ne sont toujours pas améliorées. Les femmes sont la catégorie la plus vulnérable et de plein fouet touchée par les difficultés rencontrées : tant sur les aspects, socio-économiques que liés aux phénomènes naturels.

CC: Pixabay

Il est intéressant, en effet de pouvoir valoriser dignement la femme et la mettre en avant, mais tout comme la saint-valentin ou les autres fêtes que je qualifie de commerciales, elle ne doit pas durer qu’un jour ou une semaine.

Cette journée est avant tout une journée de lutte pour le respect des droits des femmes.

On devrait plutôt associer ces évènements festifs à des actions concrètes qui permettraient de changer le comportement des hommes et des femmes et ainsi leur faire prendre réellement conscience de l’intérêt majeur de l’évolution des conditions féminines.

Faciliter l’accès aux financements, assurer la sécurité des femmes, lutter pour la parité dans les milieux professionnels, lutter contre la pauvreté, favoriser l’accès à l’éducation de qualité… sont autant d’actions qui pourraient considérablement être prises en faveur de ces femmes.

Quelles solutions d’amélioration pourraient être trouvées, et mises en place par la suite ? Ce serait donc une question beaucoup plus pertinente, plutôt que de se demander, quelle couleur de pagne j’achèterai pour fêter mon 08 Mars…

Si les femmes elles-mêmes ne le font pas, personne d’autre ne le fera à leur place. Alors je pense qu’il est temps d’éveiller les consciences et de casser la routine des choses, en demandant aux femmes de prendre le lead et ainsi d’être des actrices majeures du changement qu’elles aimeraient voir.

#IWD2017 #JournéeDesFemmes #JDF #8mars

Sandrine NAGUERTIGA, #Afroptimiste


Iss Bill, le soldat de la vie engagé pour une cause vitale en Afrique

Une chose est sûre, c’est que chez Mondoblog, ce n’est pas le talent qui manque.

Aujourd’hui, je décide de mettre en avant au travers d’un article, un jeune blogueur, artiste et citoyen engagé qui met ses talents artistiques au service de la défense d’une cause qui lui tient à cœur. Alors sans plus tarder, je vous invite à lire en exclusivité l’entretien qu’il m’a accordé.

Issouf KONE: CC: Iss Bill Officiel

Sandrine Naguertiga : Qui est Issouf, alias « Iss Bill »? 

Iss Bill : Je m’appelle Issouf KONE à l’état civil, mais plus couramment connu sous le nom d’ « Iss Bill » et je suis d’origine malienne. J’ai 25 ans, et je suis blogueur à Mondoblog Rfi. Mon blog s’intitule : « l’appel du griot ». Je suis également rédacteur à Rhhm musique, un magazine d’actualité sur la musique malienne, et auteur-compositeur-interprète.

Après deux années d’étude en communication, j’ai choisi volontairement de faire une pause et de me consacrer à mes différentes activités. Mais je reprendrais quand j’aurais un peu de temps (rire)… du moins, on verra bien.

« Seule la prise de conscience collective libèrera l’Afrique des chaines du néocolonialisme qui est quelque part le cœur de ces guerres interminables. » Iss Bill

 

SN : Iss Bill, peux-tu nous expliquer en quelques mots ce qu’est « Soldat de la vie » ?

IB : Soldat de la vie est avant tout un mouvement avant d’être un projet artistique. Un combat contre le terrorisme sous toutes ses formes. A travers ce projet, j’avais comme objectif de valoriser la vie. Montrer aux uns et aux autres que rien ne justifie le fait de donner la mort à quelqu’un. Ce morceau intitulé soldat de la vie est juste la partie visible de l’iceberg. Nous comptons aller plus loin en réalisant un court-métrage qui s’intitulera très probablement Soldat de la vie pour enfin publier un livre qui sera la troisième étape du projet. Des débats, conférences et plusieurs autres manifestations sont prévues dans le futur pour venir appuyer ce projet qui me tient tant à cœur. Raison pour laquelle, j’ai commencé par préciser que c’était avant tout un mouvement.

SN : Comment t’es venue l’idée d’entreprendre ce projet ? Et pourquoi l’avoir réalisé ?

IB : J’ai eu cette idée à la fin de l’année 2012. Je venais d’arriver pour la première fois à Bamako (au Mali) et nous étions en plein début de la crise qui avait secoué le nord du Mali. Les Djihadistes venaient d’occuper cet endroit suite au coup d’état du capitaine Hamadou Haya Sanogo contre le président Amadou Toumani Toure. L’instabilité a donc vu le jour et ça été le début des attentats répétés un peu partout : j’ai donc pensé à créer ce mouvement.

L’école, le rap, et beaucoup d’autres contraintes ont fait que c’était très difficile à l’époque. Suite à l’intervention militaire de la France au Mali en 2013, j’ai fait une première Mixtape intitulée « Opération Serval » en gardant toujours au chaud le projet Soldat de la vie, que je laissais mûrir progressivement.

En 2016, j’ai décidé de me lancer. Les attentats à travers le monde se répétaient tellement que je ne pouvais pas rester sans rien faire. A Madagascar, lors du Sommet de la Francophonie, en novembre 2016, j’ai reçu un prix coup de pouce de la part de l’OJIQ (les Offices jeunesse internationaux du Quebec) qui ont su m’encourager et m’accompagner dans la réalisation de mon premier « Extended Play » (format musical entre le single et l’album) que j’ai décidé d’appeler « Mon jihad » et qui est entièrement destiné à la lutte contre le terrorisme. Soldat de la vie en est donc le premier extrait.

Campagne de lancement « Soldat de la Vie » CC: Iss Bill Officiel

« Il nous faut beaucoup d’amour et d’actions positives, et pour cela nous devons être des Soldats de la vie » Iss Bill. 

 

SN : En tant que jeune homme africain, quelle est ta vision pour le continent ? Et de surcroît, par rapport à ce projet que tu portes : 

IB : D’abord, ma vision est celle d’une Afrique indépendante. Jusqu’à présent, selon moi, elle ne l’a pas été. Mais également d’un continent incontournable comportant une jeunesse forte, consciente, et surtout instruite. Seule la prise de conscience collective libérera l’Afrique des chaînes du néocolonialisme qui est quelque part le cœur de ces guerres interminables.

Campagne de lancement « Soldat de la vie » au Mali

 

SN : Iss Bill, si on devait retenir de toi seulement 2 mots, quels seraient-ils ? Et pourquoi? 

IB : Je dois donc parler de moi en me qualifiant (rire). Je vous avouerai que je n’aime pas du tout le faire mais je dirais :

  • courageux parce que je n’abandonne jamais.
  • et pour le second ce serait plutôt pacifiste car j’ai horreur de la guerre et que je suis partisan de la non-violence.

SN : Quel message aimerais-tu faire passer aux jeunes qui te liront, Iss Bill ? 

IB : J’aimerais leur dire ceci : beaucoup de courage, de persévérance car je reste convaincu qu’en dehors des précipitations naturelles, rien ne tombe du ciel.

On se doit de croire en tout ce que nous faisons, car rien n’est impossible. Je rajouterai enfin qu’il nous faut aussi beaucoup d’amour et d’actions positives, et pour cela nous devons être des Soldats de la vie.

SN : Chers lecteurs, nous avons l’immense plaisir de vous annoncer que le premier extrait « Soldat de la vie » de l’album « Mon JIHAD » est officiellement sorti ce Samedi 25 Février 2017 et est disponible en écoute sur :

Youtube :

SoundCloud :

 

SN : l’interview donc touche à sa fin, comment pouvons facilement entrer en contact avec toi ?

IB : Vous pouvez suive l’avancement du projet sur la page Facebook de Soldat de la vie aux adresses suivantes :

Par Sandrine NAGUERTIGA, #Afroptimiste


La 1ère édition du Salon de l’Etudiant Africain à N’Djamena marquera-t-elle un Erasmus africain ?

A l’heure où se posent de plus en plus de questions quant à l’immigration, et que beaucoup de jeunes africains rêvent encore d’Europe ou d’Amérique, un jeune entrepreneur tchadien souhaite plus que jamais participer activement à une construction durable du continent.

Lorsqu’un entrepreneur s’engage pour le rayonnement de l’Afrique…

Naïr ABAKAR CC: N.A

Naïr Abakar, jeune entrepreneur talentueux et passionné n’a de cesse de trouver des idées innovantes pour le développement et le rayonnement de l’Afrique sur la scène internationale.

Fondateur de Darna, la première application téléchargeable sur smartphone qui permet aux utilisateurs de découvrir les meilleures adresses des grandes villes africaines, il lance également « Afrique Campus », une plateforme numérique qui a pour but de mieux orienter et accompagner les jeunes africains dans leurs parcours d’études.

 

Une orientation scolaire réussie est un véritable passeport pour une insertion professionnelle durable 

Selon une étude réalisée par la Banque Mondiale, sur terre vivront 9 milliards de personnes en 2050. La population de l’Afrique passera d’1 à 2 milliards en 2050 et connaîtra donc une arrivée massive sur le marché du travail de 160 millions de jeunes entre 2010 et 2030. Ce qui peut être une véritable opportunité afin de développer la croissance économique du continent. Mais cette force vive, pour qu’elle soit efficace, se doit d’être préparée convenablement pour espérer être opérationnelle. Et cette préparation passe entre autre par une éducation et une formation de qualité.

Or si l’on remarque bien, dans la plupart de nos pays d’Afrique, l’orientation ne répond pas à une réglementation établie et est bien souvent négligée puisqu’elle se fait de façon hasardeuse. Les jeunes se lancent dans une filière d’étude soit par manque d’information, soit pour satisfaire le « rêve » d’un parent ou encore sur la base de quelques résultats scolaires. De plus, l’inscription aux formations post-bac n’est bien souvent pas préparée efficacement, ce qui fait que le jeune se retrouve dans des filières ne correspondant pas à ses attentes et bien souvent « décrochent » avant la fin de son cursus.

Le marché de l’emploi reste encore très méconnu en Afrique car il n’y a pas assez de transversalité ou de complémentarité entre les formations proposées et les métiers attendus.

L’orientation scolaire des jeunes quant à elle, influe beaucoup sur sa réussite scolaire et également sur sa vie active.

On parle bien souvent d’orientation scolaire « subie ». Et cela peut-être dû à un manque d’information et de sensibilisation du jeune et de son entourage familial. Et de cette orientation contrainte, s’en suivent de nombreuses difficultés telles que par exemple une difficile insertion sur le marché du travail.

Les jeunes sont inégaux face à l’orientation scolaire et de surcroît dans les pays d’Afrique subsaharienne : ce qui peut constituer un vivier massif de jeunes confrontés au chômage.

Template #SIEA 2017 CC: Afrique Campus

Partant de cette volonté de participer à l’amélioration du continent africain et de sa jeunesse, Naïr choisit de se lancer dans un pari fou qui n’est autre que celui d’organiser la 1ère édition du Salon de l’Etudiant Africain.

Ce qui est une première dans l’histoire du continent. Ce salon qui se tiendra du 23 au 25 février 2017 à N’Djamena, au Tchad (plus précisément au Palais du 15 janvier) sera l’occasion de réunir en un même lieu différents acteurs du monde de l’éducation et de l’enseignement supérieur en Afrique.

Des écoles, universités, instituts ou encore des entrepreneurs, acteurs du monde professionnel ou personnalités publiques et politiques seront présents pour informer, orienter, et conseiller les jeunes et futurs bacheliers sur les filières de formation et leurs débouchés.

De nombreux temps forts viendront agrémenter ce salon et faire découvrir le maximum d’opportunités aux jeunes africains soucieux de leur avenir professionnel : conférences, ateliers-débats, plénières…

Innovation, entrepreneuriat, alternance, emploi, leadership, intégration africaine et avenir seront les maîtres mots de ce rendez-vous à ne surtout pas rater.

Un concert pour clôturer l’événement en beauté  

CC: Trace TV

Le salon se terminera par un concert exceptionnel du groupe d’artiste Togolais : Toofan au Stade Idriss Mahamat OUYA, à N’Djamena.

Un salon organisé dans un contexte particulier  

Je me rappelle que l’annonce de la tenue d’un tel événement à N’Djamena a créé plusieurs débats quelque peu animés sur les réseaux sociaux. Bien entendu, il y avait d’une part ceux qui étaient ravis de savoir un tel événement se dérouler au Tchad et de l’autre ceux qui étaient totalement contre, sans oublier les mitigés.

Il est vrai aussi que le Tchad a été et continu d’être fortement secoué par une crise socio-économique sans précédent. Une crise qui aura notamment vu des lycées, écoles et facultés fermés ainsi que des étudiants privés de leurs droits de bourse. Des bourses qui pour la majorité relèvent d’un léger coup de pouce face à des situations financières très délicates.

Ce salon était surtout vu pour la plupart comme inopportun, compte tenu de la crise actuelle qui secoue le pays. Mais convaincu du bien-fondé de cet événement, Naïr et son équipe ont su porter le projet jusqu’à son terme et ainsi proposer à la jeunesse africaine et Tchadienne en particulier une véritable opportunité de regarder l’avenir sous un meilleur angle.

CC: Pixabay

L’événement marquera-t-il finalement une nouvelle ère pour le continent ? Celle de l’Erasmus africain…

Pour rappel, Erasmus est un programme d’échange d’étudiants entre les différents pays ayant signé l’accord. Cela comprend les 25 pays européens, ainsi que l’Islande, la Suisse, le Liechtenstein la Norvège, la Bulgarie, la Turquie et la Roumanie.

Cet événement aura aussi pour but (si l’on en croit les dires du promoteur de ce salon) de mettre en avant l’excellence africaine en terme d’éducation, de formation et d’emploi pour les jeunes africains.

Nombreux encore sont ces jeunes africains qui aspirent à un rêve américain ou européen. De plus, dans l’esprit de beaucoup de ces jeunes, les meilleurs enseignements se trouvent de l’autre côté de l’Atlantique ou du Pacifique. Et pourtant beaucoup d’Universités ou d’Ecoles présentes en Afrique ont su prouver qu’elles pouvaient être garantes de l’excellence africaine en termes d’éducation et de formations. J’ai en tête :

  • l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal
  • l’Université du Cap, en Afrique du Sud
  • l’Université du Caire en Egypte
  • l’Université Mohamed V – Adgal au Maroc
  • l’Université de Ouagadougou, au Burkina Faso
  • l’Université de Nairobi, au Kenya… pour ne citer qu’elles.

Mais en même temps, je nuance mes propos. Si les autorités publiques, établissements et autres ne sont pas en mesure de mettre en avant ce genre de dispositifs, solutions adéquates à ces jeunes, il est sûr qu’ils chercheront toujours à voir ailleurs.

« Si ce ne sont pas les africains eux-mêmes qui se soucient de leur continent, personne d’autre ne viendra le faire à leur place. »

Alors c’est à se demander si cet événement majeur marquera enfin le pas et pourrait mettre en pratique ce que certaines personnalités telles que Manuel Valls, ancien Premier ministre français avait proposé de mettre en place : l’Erasmus Africain. Article disponible ICI.

Eh bien c’est aussi pour cela que je n’ai de cesse de dire que les entrepreneurs font partie de ces personnes qui ont choisi de ne pas attendre que les choses viennent à eux, mais plutôt de trouver les solutions eux-mêmes. Comme j’ai souvent l’habitude de le dire, si ce ne sont pas les africains eux-mêmes qui se soucient de leur continent, personne d’autre ne viendra le faire à leur place.

Et ça encore une fois, ce jeune entrepreneur l’a compris et a choisi de porter haut cette initiative à l’encontre des jeunes africains, et tchadiens en particulier.

On espère que les nombreuses personnalités qui prendront part à l’événement qui se tiendra à N’Djamena, pourront enfin se pencher sur la cause des jeunes africains et ainsi prendre une résolution pour améliorer les conditions et le niveau d’étude des jeunes africains, et pourquoi pas aussi permettre aux jeunes du monde entier d’aller étudier dans des filières d’excellences. Il y va de la promotion et de la valorisation des talents d’Afrique.

Sandrine NAGUERTIGA, #Afroptimiste.

Hashtag de l’évènement: #SIEA

Hashtag d’Afrique Campus: #AfriqueCampus

Ici le Flyer de l’événementFlyer_170112_SansTraItsCoupes-1 (1)

Plus d’infos sur la page Facebook de la plateforme : https://www.facebook.com/events/633769623469876/

Ou encore sur le site internet spécialement dédié à cette occasion : https://www.salon-etudiant-africain.com/


Saint-Valentin : 10 profils d’hommes à éviter à N’Djamena (Tchad)

Nous sommes le 14 février, date qui résonne comme mémorable chez certains mais banale chez d’autres.

Quoi ? Vous ne savez pas ce qui se passe le 14 février ? Eh bien, cher lecteur, le 14 février, c’est la Saint Valentin : la fête de tous les amoureux.

Depuis quelques temps j’ai remarqué que cette fête, qui est avant tout commerciale (comme les autres fêtes selon moi) prend une grande ampleur, au point  de devenir l’affaire de tous.

Etant Tchadienne et aimant vraiment mon pays, j’ai choisi d’axer mon article sur N’Djamena (la capitale du Tchad), et sur les hommes en particulier. Un article un peu plus « light » que mes autres articles, qui a pour unique but d’amuser la galerie et de détendre l’atmosphère …

Mesdames, qui n’a jamais aimé se faire draguer ou complimenter par un homme ? Lors de mes déplacements à N’Djamena, j’ai plusieurs fois assisté avec plaisir à des situations de drague -ou plutôt à des tentatives de drague- bien marrantes : un véritable spectacle !

Alors Mesdames, j’ai décidé de partager ici avec vous les 10 profils d’hommes à éviter d’urgence à N’Djamena.

Are you ready ?

1) Le dragueur lourdingue :

Ce qui le caractérise :
Tellement sûr de lui et imbu de sa personne… il se sent tout permis et se rassure déjà du fait que vous soyez le prochain gibier au festin du Roi.
Rabat-joie et menteur, il n’a de cesse de vous dévoiler tout son CV et son talent, sans même que vous ayez à poser la moindre question.
Généralement, ce genre d’homme se sent tellement irrésistible que, pour lui, vous mordrez très vite à l’hameçon.
Mesdames, si vous avez fait l’erreur de sourire à une de ses blagues ou simplement de le regarder, c’est fini, vous êtes cuite, il ne vous lâchera pas d’une semelle. Mettez-vous ça dans la tête : tant qu’il n’a pas eu au moins votre numéro, il ne vous lâchera pas. Comme quoi, seule la persévérance paie 🙂

Comment le reconnaître ?
1. Il ne prend pas la peine de vous écouter
2. Il ne prévoit rien et se lance dans le vide en ayant confiance en lui… #DéterminéCommeJamais
3. Il est toujours sapé façon « bling bling » pour être facilement reconnaissable.

2) Le collectionneur d’art :

Ce qui le caractérise :
Alors autant le dire, ce genre d’homme m’a toujours laissée perplexe. Perplexe, non pas pour ce qu’ils sont, mais parce qu’ils arrivent toujours à emballer le maximum de femmes. Et Dieu sait qu’ils sont nombreux.

Le collectionneur d’art a juste à faire tourner les clés de sa voiture entre ses mains, à sortir sa phrase du « jamais vu » et à mettre en avant le maximum de son charme pour faire tomber la fille dans son panneau. Il parle très rarement mais son objectif est clair : vous mettre dans sa poche. Il vous fera croire à tous vos rêves et, une fois l’objectif atteint … eh bien Mesdames, vous êtes à nouveau sur le palier, ou alors vous vous arrangerez pour être placée entre Guernica et la Joconde.

Comment le reconnaître ?
1. Il est généralement « beau gosse » et ça, il le sait. Il saura trouver les mots ou les gestes pour tenter de vous faire tomber dans son filet. A vous d’être vigilante.

2. Les copines, ce n’est pas ce qui lui manque. Et ça vous devrez le savoir et surtout avoir un cœur solide pour le supporter… la concurrence est très rude et il n’a pas honte de le montrer.
3. Il a tellement de femmes à gérer qu’il oublie très vite ce qu’il vous avait promis. Un nouveau sac à mains, un nouveau téléphone ? Un dîner en amoureux ? Oups, ce n’est sûrement pas lui qui vous avait promis de telles choses. Mais en même temps, Mesdames, comprenez le. Il est tellement débordé qu’il ne sait plus où donner de la tête.

Mona Lisa (la Joconde) de Léonard de Vinci (Musée du Louvre).  CC: Pixabay

3) Le Geek en folie : meilleur client des opérateurs téléphoniques

Ce qui le caractérise :
Ah celui-ci, j’ai envie de dire que c’est mon préféré ! Un pur dragueur 2.0.

Par message interposé (SMS, réseaux sociaux…), il vous dira tout ce que vous avez envie d’entendre. C’est un pur produit du monde digital. Il peut vous faire frissonner et vous serez toujours en alerte… jour et nuit il entretient la flamme : émoticônes, textes inspirants… tout y passe. Mais une fois l’écran verrouillé, plus rien. Vous pourrez aller vous rendormir. C’était un mauvais signal, euh, un BUG plutôt. Seuls les opérateurs téléphoniques y gagnent. Ne cherchez pas, vous ne remplacerez jamais son nouvel iPhone ou Samsung Galaxy.

Comment le reconnaître ?
Euh… si seulement il acceptait de vous voir ! C’est simple : son Smartphone dernier cri ne le quitte jamais.

CC: Pixabay

4) Le menteur :

Ce qui le caractérise :
Ohlalalala c’est celui qui m’exaspère le plus : le menteur qui de surcroît ne sait absolument pas mentir ! Car oui, chers lecteurs, mentir est un art. Ce type d’homme passe son temps à inventer des vies et à raconter des histoires qui, bien souvent, ne tiennent pas la route.
S’il est incapable d’être lui même convaincu de ce qu’il raconte, comment pourrait-il vous convaincre ? Dans ce cas Mesdames, ne cherchez plus… FUYEZ  tant qu’il est encore temps, sinon vous vous retrouverez dans des situations honteuses.

Comment le reconnaître ?
Bonne question.

1. Il hésite dans ses propos et bien souvent ses pupilles qui se dilatent.
2. Ses histoires relèvent parfois de l’énormité.
3. Il y a un décalage entre ce qu’il dit et ce qu’il laisse paraître. Même si l’habit ne fait pas le moine, la gestuelle ne trompe pas Mesdames.

5) Le gigolo en formation :

Ce qui le caractérise :
Ah ces jeunes qui veulent grandir plus vite que leur âge et qui aiment se faire gérer par des femmes.
Celui là s’est mis dans la tête qu’il avait plus à gagner en se faisant entretenir par une femme qu’en étant indépendant. Du coup, il commence avec les jeunes filles de son âge pour finir avec des femmes bien plus âgées. Dans tous les cas, tant qu’il est nourri, logé, soigné et a les poches pleines, c’est l’essentiel.

Comment le reconnaître :
Pour reconnaître le gigolo, je vous invite à écouter ce son de la talentueuse chanteuse ivoirienne Josey : https://www.youtube.com/watch?v=Zeg51UJ269Y

 

6) Le Don Juan des cours de récréation :

Ce qui le caractérise :

Alors celui-ci est vraiment le plus drôle. Il a tellement l’habitude de draguer les jeunes filles des cours de récrés qu’il se sent capable de passer directement à l’étape supérieure et de vous aborder mais sans prendre le temps d’adapter son discours et ses moyens à la personne qu’il a en face de lui.

Bien souvent, il entre dans des discours où vous n’avez qu’une seule envie, c’est de rire. Vous avez même bien souvent pitié de lui. La bonne volonté y est, mais le terrain n’est pas adapté.

Parfois j’ai envie de lui dire, vas relire tes leçons, et reviens me voir quand tu seras en phase avec.

Comment le reconnaître :

1 : il est gentil et cherche à vous impressionner mais hélas n’a pas le niveau.

2 : il entre dans un monologue qui en devient très vite ennuyeux.

3 : mais il reste bien souvent respectueux, contrairement au dragueur lourdingue.

7 : Le fils à papa :

Ce qui le caractérise :

C’est la catégorie de profil la plus complexe je pense. Etant né avec une cuillère en argent dans la bouche, il se rapproche de l’« enfant gâté ». C’est simple, sans Papa, il n’existe pas. Et il se sent toujours obligé de mettre en avant cela. Il est généralement adorable en tant qu’ami mais cela en devient très vite agaçant et ennuyant car il ne sait nullement prendre des décisions ou ses responsabilités.

Comment le reconnaître :

1 : vous n’êtes jamais sa priorité.

2 : il aime se faire flatter sur sa situation personnelle.

3 : cependant, il n’aime pas que vous lui piquiez la vedette… il doit être sans arrêt vénéré. C’est LUI, LUI et PAPA LUI SEUL.

CC: Pixabay

8 : Celui qui vous manque de respect :

Ce qui le caractérise :

Alors celui-là c’est catégorique : NE LE LAISSEZ PAS TENTER QUOI QUE CE SOIT… Généralement, il se croit tout permis et très vite entre dans la révolte quand il n’obtient pas ce qu’il veut : ON NE NÉGOCIE JAMAIS AVEC LES TERRORISTES MESDAMES.

Comment le reconnaître :

1 : il est soit hautain soit lourdingue.

2 : il se braque pour un rien ou a tendance à vite tomber dans la provocation : ÉVITEZ-LE !

 

9 : Le macho :

Celui qui voit la classe féminine comme une sous-catégorie ou un décor de scène. Assieds-toi ici, fais ce que je te dis, tais-toi quand je parle… Eh Oh elle n’est pas votre objet.

Comment le reconnaître :

C’est simple, il vous manquera de respect et vous agacera très vite.

 

10 : Le complexé ou encore le syndrome de l’arriviste :

Ce qui le caractérise :

Ah ce genre d’hommes est un spectacle vivant à lui tout seul. Le pire est qu’il ne se rend pas compte de son exagération mais veut à tout pris jouer le rôle d’une personne qu’il n’est pas. Alors il va changer sa façon de parler, généralement il « chôkôbi » c’est un jargon populaire ivoirien qui veut dire que la personne veut parler comme les « français » : avec la même intonation…

Eh bien souvent c’est très drôle. Ils sont complexés et se disent que pour arriver à se faire remarquer par la femme en question, c’est la seule façon.

 

Bon allez, j’arrive à la fin de mon article, et comme on le dit souvent l’humour n’a jamais fais de mal à personne. « Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé saurait être que fortuite. » Ce qui veut dire que je me désengage de toute responsabilité.

Et si pour une raison X ou Y vous vous êtes sentis concernés ou pointés du doigt, chers Messieurs, dites vous que tout n’est pas perdu.

Bonne Saint Valentin et tentez tout de même de profiter de votre chère Valentine.

CC: Pixabay

On vous Aime tels que vous êtes.

Avec le sourire 🙂