Sandrine NAGUERTIGA

Premières règles: 4 conseils pour préparer au mieux sa jeune fille

Les règles ou menstruations, qu’est-ce que c’est? 


Rappelons que les règles féminines ou encore menstruations sont un phénomène biologique très simple et naturel. En évacuant un peu de sang, le corps de la jeune fille va renouveler ses tissus intimes, c’est un processus normal et naturel qui a lieu tous les mois. On parle de « cycle menstruel ». 
Le cycle menstruel va donc être tout le processus biologique qui fait que le corps de la jeune fille peut accueillir un oeuf fécondé (= un ovule féminin + un spermatozoïde masculin), c’est tout cela qui rend la femme féconde et qui peut lu permettre d’être enceinte. 

Pour aller un peu plus loin: 
Comment ça se passe ? L’endomètre, qui est la couche superficielle de la muqueuse de l’utérus, se renouvelle naturellement tous les mois afin d’être prêt à accueillir une éventuelle fécondation. 
L’ovule, lorsqu’il est fécondé par un spermatozoïde, se niche naturellement dans la muqueuse de l’utérus pour pouvoir se développer, il deviendra alors un foetus puis un bébé, puis un adolescent……
S’il n’y a pas eu de fécondation de l’ovule, ce dernier se dissout et il est expulsé tout naturellement avec un peu de sang qui provient de la muqueuse utérine. Ce sont les règles. Contrairement à ce que certains peuvent croire, le volume de sang écoulé n’est pas important, il peut varier d’une femme à l’autre et d’un mois à l’autre de 30 ml à 100 ml en moyenne.
Les menstrues sont donc la dernière étape du cycle menstruel que le corps féminin met en route tous les mois.
Et dans bien souvent des cas, beaucoup de jeunes filles ne sont pas préparées en amont à ce phénomène complètement naturel mais pourtant nouveau pour leur corps. Ce qui fait que quand elles ne sont pas prêtes, cette étape de la vie peut très rapidement virer au cauchemar.

A lire: Kenya : le suicide d’une écolière de 14 ans, humiliée par son professeur à cause de ses règles, relance le débat sur la précarité menstruelle

Cycle Menstruel 
source: Plim.fr

Mais comment préparer efficacement une jeune fille sur les menstruations? 

Déjà, il faut savoir qu’en moyenne une fille a ses règles entre 10 et 14 ans. Mais il existe des cas complètement différents de filles qui ont leurs règles très tôt ou d’autres un peu plus tard. Dans tous les cas, il est important de savoir à quoi s’attendre pour mieux anticiper le moment venu. Car je peux vous assurer que si vous ne le savez pas, avoir du sang qui coule entre vos jambes à tout moment peut très vite virer à la panique: raison pour laquelle se faire accompagner progressivement est une excellente chose. 

1: Dialoguez, conversez, échanger avec la jeune fille
Ce n’est pas une solution miracle, mais la communication permet de rassurer et d’éviter beaucoup de problèmes. Prenez un temps pour expliquer à la jeune fille ce que sont les règles, leur fonctionnement, les symptômes, les solutions qui existent. 
Je pense, à mon humble avis que plus tôt vous le faites mieux c’est. C’est une étape très importante dans l’éducation que vous donnez à votre fille et si celle-ci est ratée, elle peut avoir des conséquences (pas forcément graves), mais gênantes pour la suite. 

Nous devons, en Afrique notamment, briser cette glace qui se situe entre parents et enfants et être à l’écoute de nos enfants pour les préparer au mieux à l’avenir. 

Sandrine

2: Adoptez une attitude positive
La façon dont vous préparez votre fille à cet évènement majeur de sa vie, l’influencera sur le long terme. Alors si vous le voyez vous-mêmes comme un lourd fardeau ou un élément désagréable, sachez que ce jugement influencera davantage celui de votre fille. Il est très important d’insister sur le caractère naturel de ces menstruations et notamment sur le fait que ce soit un signe de « bonne santé » pour la jeune fille. 

Attention: j’insiste bien sur le fait que ce n’est pas parce qu’une jeune fille de 10, 12 ou 14 ans par exemple a ses règles qu’elle devient une femme. Ôtez immédiatement cela de votre imaginaire. Une jeune fille de 10 ans reste une jeune fille de 10 ans, une enfant qui a pleinement le droit de vivre sa vie d’enfant et de s’épanouir progressivement jusqu’à la véritable entrée dans la vie adulte (qui elle aussi aura son lot de responsabilités). Cessons donc d’imposer une sorte de responsabilité précoce à ces jeunes filles. Elles sont en voie de devenir de jeunes femmes, de jeunes mamans, mais elles ne doivent nullement brûler les étapes. 

L’éducation est un processus naturel chez l’enfant qui n’est pas acquis par les mots mais par l’expérience de son environnement. 

Maria Montessori 

3: Aidez votre fille à choisir les protections les plus adaptées à ses besoins, conforts et menstruations 
Pour beaucoup d’entre elles, la protection la plus adaptée reste la serviette hygiénique, et ce même si avec le temps on observe de nombreuses autres solutions. 
Par rapport à mon vécu, des personnes de mon entourage, m’ont longtemps fait croire qu’en utilisant des tampons, si jeunes, je pouvais me risquer à une déchirure de l’hymen (l’hymen qui est cette petite membrane placée entre les petites lèvres, sous l’orifice urinaire qui, très souvent, est rompue lors d’un premier rapport sexuel). 
L’hymen n’étant pas complètement fermé, il laisse passer le flux sanguin des règles, ainsi donc il n’y a aucun grand risque de voir cet organe se transpercer suite à une introduction du tampon. De plus les marques de protections hygiéniques ne tarissent pas d’innovation et conçoivent des tampons adaptés aux morphologies de ces jeunes filles aux parois encore sensibles. 
N’hésitez également pas à faire des démonstrations à votre fille pour la rassurer et l’aider à mieux gérer cela le moment venu. 

3: Responsabilisez votre fille (et votre garçon également)
Qui dit responsabiliser sa fille, dit aborder des questions d’ordres sexuelles à votre jeune enfant. La question des règles frôle celle de la sexualité puisque que lorsque vous expliquerez le processus de menstruations à votre jeune fille, vous aborderez la question de la reproduction sexuelle et tout ce qui la touche. Ainsi il sera très difficile d’éviter la question de la sexualité. N’ayez pas peur de le faire, même sans entrer dans les détails pour un début. 
Beaucoup de personnes pensent qu’en abordant tôt la question de la sexualité avec vos enfants, vous les motiverez à s’y intéresser tôt et par la suite à faire des « bêtises ». Archi faux!!!!
Il est très important de savoir que plus tôt vous préparerez votre jeune enfant à ces questions, mieux ils sauront se comporter vis à vis de cela et affronter les risques de l’extérieur. Car généralement, c’est lorsqu’on est face à un manque d’information, qu’on cherche vérifier par soi-même…..et là tout peut très vite arriver. 

Si j’avais su, ne vient jamais avant, mais toujours après: ne l’oubliez pas. 

Sandrine


Responsabilisez donc vos enfants, la jeune fille ou le jeune garçon: abordez ces sujets avec eux, expliquez leur le fonctionnement et préparez les à ce qu’ils deviennent plus tard des jeunes femmes et hommes responsables. 

4: Enfin, n’hésitez pas à aller avec votre fille chez un gynécologue afin de se faire consulter et suivre dès le début de ses premières règles: ce qui permettra d’éviter de nombreuses pathologies ou complications à l’avenir. 
Ce professionnel de la santé féminine saura rassurer à la fois votre jeune enfant, mais également vous-même en tant que parent (car ce n’est pas une tâche facile). Le gynécologue est soumis à la plus grande des confidentialités sur ses patientes saura également vous appuyez dans votre parcours d’éducation à la sexualité. 

Si vous le souhaitez, je vous recommande vivement un excellent gynécologue-obstétricien, qui me suit depuis bientôt près de 10 ans: qui est à la fois à l’écoute de ses patientes (jeune ou moins jeune) et très professionnel dans ses actes médicaux.
Il s’agit du Dr Jean-Didier DESTREGUIL-REESEN qui a son cabinet situé au 28 Quai du Louvre, 75001 Paris. Vous aurez plus d’informations en allant sur ce lien: https://www.doctolib.fr/gynecologue/paris/didier-destreguil-reesen

Le meilleur des cadeaux que vous pourriez offrir à votre fille ou votre garçon, est de lui apprendre à s’aimer et à s’accepter tel qu’elle/il est. 

Sandrine


Baloon, la startup qui révolutionne l’assurance en ligne sur le continent africain

Ce jeudi 19 Septembre, je suis allée à la rencontre d’une startup pas comme les autres: « Baloon Africa ». 
Ce nom ne vous dit peut-être pas grand chose pour l’instant, et pourtant il est important que vous le reteniez car Baloon Africa est un courtier d’assurance en ligne qui s’impose de plus en plus sur le continent africain. Un courtier d’assurance est par définition, un commerçant indépendant, servant d’intermédiaire dans une opération commerciale entre une compagnie d’assurances et le consommateur final.

Baloon africa, une entreprise née des mains d’un expert de l’assurance

C’est à l’horizon 2017-2018 qu’est née Baloon Africa: la première plateforme de courtage d’assurances présente dans 8 pays d’Afrique francophone (Côte d’Ivoire, Sénégal, Cameroun, Bénin, Burkina-Faso, Gabon, Mali et le Niger récemment). Baloon africa a été fondé par Bertrand Vialle, un expert du monde de l’assurance qui a cumulé des postes de Direction Générale au sein de compagnies et courtiers d’assurances tels que Gras Savoye, April assurance, ou encore Assurone Group (courtier d’assurances 100% digital). Par la suite, il co-fonde Add Value Assurances avant de se lancer dans l’aventure Baloon Africa. 

Expert du marché de l’assurance en Afrique, Bertrand Vialle a su faire surfer « Baloon » sur la vague de la révolution numérique et des nouvelles technologies qui sont en vogue sur le continent africain. Baloon s’inscrit donc dans un plan de déploiement « Panafricain » en introduisant sur ce marché prometteur, un modèle complètement révolutionnaire de l’assurance avec des nouvelles technologies, des modes de distributions différentes tout en intégrant les codes et traditions propres à chaque pays dans les relations clients. 

Baloon Africa, une souscription simple, accessible à tous et 100% digital

Baloon Africa a choisi d’entrer sur ce marché avec l’assurance automobile; proposant ainsi un large panel de formules d’assurances spécifiques. Par la suite, le leader du marché a choisi de s’attaquer au marché de l’assurance santé: une véritable révolution sur le continent. 
Baloon entend faciliter son accès aux garanties d’assurance tout d’abord à travers une souscription simple et facile. Le futur souscripteur se connecte sur le site de l’assurance depuis son ordinateur ou son smartphone, prend ensuite 3 photos, choisit la formule adaptée à ses besoins puis signe le contrat. Les règlements contractuels sont proposés: au trimestre, à 6 mois ou à l’année et se font par mobile money: un service de paiement mobile devenu incontournable en Afrique.
Ce qui est aussi intéressant dans cette forme de souscription, c’est la possibilité pour les nouveaux adhérents de bénéficier d’un conseil, d’un accompagnement et d’une aide de la part de commerciaux formés sur les métiers de l’assurance et de la relation client. Ainsi donc tout le monde peut souscrire à une formule d’assurance sans limitation quelconque. 
Chaque entité locale fonctionne également sous la forme d’une startup avec à sa tête un(e) Country Manager: une formule qui attire davantage de jeunes. 

La transformation digitale dans l’assurance au coeur d’une ambition panafricaine réelle

Récompensés du Prix de l’inclusion financière au Cameroun (en Juin 2019) et du Prix de l’entrepreneuriat social – Orange (Septembre 2019) en Côte d’Ivoire, Baloon vise un développement de ses activités dans 15 pays d’Afrique à horizon 2020.
Leader qui s’affirme dans son domaine, Baloon à travers sa stratégie a su véritablement impulser une révolution dans un secteur encore peu connu et dynamique mais pourtant porteur sur le continent africain. 
Le succès de ce courtier sera en priorité dû à sa capacité à: 
=>démocratiser l’assurance dans les pays à fort potentiel 
=>surfer sur les tendances actuelles
=>s’adapter à la réalité et aux cultures locales de chaque pays où il est implanté 
=>anticiper les risques géo-politiques 
=>gagner la confiance de ses adhérents…ce que Baloon semble déjà avoir maîtrisé. 

Pour plus d’informations, vous pourrez visiter: 
=>Le site web: Baloon Africa
=>la page Facebook: Baloon Africa 


[Inspiration]: 5 jeunes VLogueuses tchadiennes à découvrir

Dans cet article je vous emmène à la découverte de cinq jeunes VLogueuses tchadiennes ambitieuses. 


Vous vous demanderez certaines ce qu’est un(e) VLogueur(se)? 


Né de la contraction des mots « vidéo » et « blogueur(se) », un(e) VLogueur(se) est un(e) internaute qui produit et diffuse du contenu vidéo à travers une chaîne web. Mode et beauté, lifestyle, tutoriels, voyage, Techs….on y trouve pour tous les goûts. 

Que ce soit avec une caméra ou un smartphone, de plus en plus de jeunes usent de leurs VLog pour partager leurs idées, avis tout en gagnant en notoriété et en visibilité. D’autres, grâce à leur réputation, peuvent prétendre vivre de leurs blogs vidéos. 

Les VLogueuses africaines marquent de plus en plus leur présence sur la toile et partagent leur passion, idées, avis, conseils…Ce qui, dans le plus souvent des cas, poussent les marques à collaborer avec elles et à toucher une cible plus large de consommatrices. 

Pour ce qui est du Tchad, cette activité est encore timide mais pas inexistante. Les réseaux sociaux prennent de plus en plus une place considérable auprès des internautes. Mais malheureusement le coût encore très élevé de la connexion et sa qualité ne favorisent pas encore la lancée de la vidéo, outil pourtant très important dans le digital. 

Quelques jeunes tchadiennes se démarquent et font l’exception, la majorité d’entre elles ont su tirer profit en étant en dehors du pays. Mais malgré cela, certaines persistent et font avec les moyens du bord. Quelques unes d’entre elles ont su tirer profit de cet outil pour y développer un véritable business. Je vous détaille donc ci-dessous 5 profils de jeunes femmes qui ont fait de la vidéo un excellent levier de développement socio-professionnel. 

Mademoiselle Gloria, l’influence beauté aux millions d’abonnés 

Née un 5 Septembre 1999 au Tchad, Mademoiselle Gloria, comme elle aime se faire appeler est une jeune YouTubeuse Lifestyle et beauté qui mêle humour et bonne humeur dans ses vidéos. 
Avec 1,88 M. abonnés (sur Youtube) et 1M d’abonnés (sur Instagram), elle débarque sur YouTube en 2011 à seulement 12 ans. 
Franche, drôle et débordante d’énergie, elle partage sa vie entre ses cours, sa famille, ses amis et sa passion pour la vidéo à laquelle elle accorde de plus en plus de temps et d’énergie. Vous remarquerez qu’elle n’hésite pas à faire intervenir sa mère, ses frères ou encore ses amis dans ses vidéos. 
Véritable star sur SnapChat, elle fait partie des 10 meilleures influenceuses beauté que les marques s’arrachent en France. 
Pour accéder à: Sa Web TV

Miss Sahel, la Youtubeuse à la conquête du « Chébé » Tchadien 

Jeune YouTubeuse française née de parents tchadiens, Gwen sera mondialement connue grâce à une vidéo publiée en Mai 2017 sur YouTube qui comptabilisera des millions de vues. Cette vidéo met en avant le rituel capillaire des femmes arabes baggaras, de la région du Sahel (Sahara occidental) avec un produit naturel: « le Chébé ». Depuis lors, elle a créé « Sahel Cosmétics« , une entreprise qui commercialise des produits cosmétiques et beauté 100% issus du Tchad à) savoir: le traditionnel Chébé, la spiruline ou encore le beurre de karité. 
Pour accéder à: Son site web
Pour accéder à: Sa Web TV

Miss Shamata: la reine de la coiffure 100% afro 

Lancée et découverte grâce à la Chaîne WenKou (une chaîne Youtube née de la volonté de fédérer les jeunes tchadiens autour des problématiques qui les préoccupent et de les mettre à l’avant), Raïssa est une jeune étudiante tchadienne résidant à Lille et passionnée par tout ce qui attrait à la mode et à la beauté de la femme africaine. 
Derrière sa caméra, elle livre des tutoriels et astuces beauté pour les soins capillaires et la beauté des femmes: tresses, attachés de foulard, soins du visage….elle ne tarit pas de bons conseils. 
Experte dans la coiffure, elle partage sa vie entre ses études et les services de coiffure qu’elle propose à ses clientes: tresses, nattes, tissages, soin des cheveux…
Raïssa a su capitaliser sur ses 2 passions que sont la vidéo et la coiffure pour en faire une activité rémunératrice. 
Pour accéder à: sa page Facebook
Pour retrouver: quelques unes de ses vidéos 

Coach Briyardaire, l’humour féminin 2.0 

Jeune pousse dans le domaine de la vidéo, « Coach Briyardaire », à l’état civil: Briya Gomdigue est une jeune tchadienne qui partage des vidéos sur Facebook aux tons humoristiques, décalés mais bien souvent remplis d’enseignements. 
Dynamique, engagée et passionnée, elle s’inspire du quotidien des jeunes de N’Djamena pour le plus grand bonheur de ses abonnés. 
Véritable « révélation », il ne fait aucun doute qu’elle a un bel avenir dans ce domaine. 
Pour accéder à sa page Facebook

Anne-Marie, la Vidéaste engagée qui parle aux femmes

A l’état civil, Ndorangar Ronel Anne-Marie est une jeune tchadienne âgée de 20 ans étudiante en 3eme année de Droit à Ouagadougou (Burkina-Faso). 
Posée et très engagée, Anne-Marie édite des vidéos qu’elle partage dans son actualité Facebook et qui touchent principalement les jeunes filles à travers des thématiques telles que: l’avortement, les violences faites aux femmes, les mariages les grossesses précoces,, ou encore la scolarisation des jeunes filles…
Anne-Marie a su faire de l’usage de la vidéo, un moyen efficace de passer des messages importants pour les filles et femmes. Décidée à poursuivre sur cette lancée et à toucher le maximum d’abonné(e)s, elle réserve de belles surprises à venir. 
Pour accéder à sa page Facebook


[Marketing]: à l’ère de l’authenticité, les micro et nano-influenceurs sont les pépites que les marques s’arrachent

Devenir influenceur(se), une pratique à la mode en ce moment. Nombreux(ses) sont-ils(elles) à vouloir travailler avec des marques et gagner en visibilité sur les réseaux sociaux: ce qui pousse certaines personnes à acquérir des « followers » ou « abonnés » à n’importe quel prix. 

cc: Pixabay

Mais tout d’abord, qu’est ce qu’un influenceur? 

« Un influenceur est une personne qui, par son statut, sa position ou son exposition médiatique, est capable d’être un relais d’opinion influençant les habitudes de consommation dans un but marketing » (Wikipédia). Vous l’aurez compris donc: bon nombres de marques s’allient à ces influenceur(euse)s afin de gagner en visibilité, notoriété et également de faciliter la commercialisation et consommation de leurs produits. C’est donc un excellent levier marketing et de communication pour les marques. 

Qui sont ces micro ou nano-influenceurs? 

Les micro ou nano-influenceurs ont un profil particulier: ce sont, en général, les utilisateurs qui ont entre 1000 et 5000 abonnés sur les réseaux sociaux et qui ont une communauté de niche fortement engagée et passionnée avec qui ils interagissent aisément. Certains diront que 1000 followers, c’est très peu et ça correspond à seulement 1% de l’audience d’un influenceur à 100 000 abonnés par exemple, mais c’est aussi 1% de son coût véritable.  

Ce qui les différencie des giga-influenceurs c’est leur éthique, engagement ou encore authenticité. Plus besoin d’avoir énormément de personnes qui vous suivent uniquement pour le buzz mais plutôt pour la qualité de vos contenus, rapports ou échanges. 

cc: Iwaria

Les giga influenceurs laissent, malgré eux, peu à peu place aux micros et nano-influenceurs

Selon une étude réalisée par Digiday, « les nano-influenceurs peuvent toucher jusqu’à 8.7% de leur public contre 1.7% chez les célébrités ». Pour des budgets similaires, on peut théoriquement arriver à des résultats cinq fois supérieurs. 

De plus, « un rapport de la compagnie Experticity a montré que 82% des consommateurs sont très attentifs aux recommandations émanant de micros ou nano-influenceurs, contre 73% pour un giga influenceur. La crédibilité est importante et ces derniers ont pour beaucoup d’internautes un rôle d’expert ». 

La course vers les milliers et/ou millions d’abonnés a fait le bonheur de startups qui vous vantent un décollage immédiat de vos abonnés que ce soit sur Instagram, Twitter ou Facebook afin de grossir les rangs. Ne tombez surtout pas dans le piège de la « gloire et de la célébrité prononcée » car bien malheureusement ces abonnés « fantômes » n’interagissent pas avec vous et vous font miroiter une vie de star. 

Demandez-vous bien pourquoi vous voulez travailler avec une marque? Qu’est-ce que vous aurez à y gagner, car on ne vous dit pas non plus l’envers du décor. 

Recherchez l’authenticité, la crédibilité, le respect dans tout ce que vous faites: c’est très important. Soignez votre image et votre e-réputation au même titre que les marques qui vous sollicitent pour travailler avec elles. 

De nos jours, intégrer des micros et nano-influencuers à sa stratégie pour une marque est un excellent choix et une meilleure mise pour l’avenir. 

La proximité entre l’influenceur et son audience est telle que la marque se rapproche de ses clients facilement via ce type d’actions et touche véritablement ses prospects. 

A l’ère de l’authenticité et de la recommandation, les micro et nano-influenceurs sont les pépites que les marques doivent [et si ce n’est pas encore le cas] devraient s’arracher. 

Un exemple de comparaison entre les micro et nano-influenceurs
cc: Teester


Le 28 mai, une journée symbolique et « sang » tabou

Le 28 mai est une journée dédiée à l’hygiène menstruelle et « sang » tabou. Initié par l’ONG allemande WASH United en 2014, cet événement annuel vise à briser les tabous et à sensibiliser la communauté internationale sur l’importance d’une bonne hygiène menstruelle chez les femmes et en particulier les jeunes filles à travers le monde.

Cela fait 5 ans que cette journée existe pour rappeler au monde entier l’importance de briser les tabous autour des menstruations, un phénomène pourtant naturel, qui arrive tous les mois chez une femme en parfaite santé et qui pourtant reste un sujet tabou.

cc: Menstrual Hygiene Day

Pourquoi les menstruations restent encore un sujet « tabou » ? 

La première justification reste celle de la « honte ». La majorité des femmes expriment difficilement la situation et dissimulent leurs protections.

Une étude réalisée par la Coalition internationale pour la santé des femmes montre que la quasi-totalité des femmes utilise des euphémismes pour parler de leurs menstruations. Il existerait ainsi plus de 5000 expressions, selon cette même Coalition, pour évoquer cette période mensuelle.

Françoise Girard, présidente de la Coalition, explique au Washington Post : « En utilisant ces termes, on intériorise la honte, cela suppose que c’est quelque chose de mauvais, quelque chose dont on devrait avoir honte. La société vous dit que les règles sont quelque chose que les femmes devraient cacher. »

Les femmes elles-mêmes intériorisent ces clichés et alimentent ce sentiment de honte, de gêne véhiculé par l’ensemble de la population. C’est notamment le cas des publicités pour les protections hygiéniques qui entretiennent le mythe en montrant un fluide bleu en place et lieu du fluide sanguin rouge des règles. 

Rappelons tout de même que les substances contenues dans les protections hygiéniques et dans les tampons utilisés par les femmes peuvent être toxiques pour leur organisme, alors qu’elles font partie de leur quotidien. Bien que la coupe menstruelle soit une alternative efficace, elle est encore peu répandue.

cc: Pixabay

Il est par exemple mal vu de dire ouvertement, surtout en Afrique, « j’ai mes règles ». Et je peux le confirmer puisque moi-même je le vis. Beaucoup de femmes utilisent des termes pour l’exprimer : les anglais débarquent, je suis dans ma mauvaise période, les soldats rouges sont là, j’ai mes ragnagnas, je suis indisposée… Certaines même osent dire qu’elles sont malades, alors qu’il ne s’agit nullement d’une maladie, bien au contraire. Tout est bon pour éviter de se justifier ou de se couvrir de honte face au regard ardent des autres. Cela même va encore plus loin : entre femmes il existe un sentiment de gêne à parler de menstruations car on y voit directement une connotation sexuelle.

Le deuxième point est celui des croyances qui entretiennent la honte. 

Dans plusieurs endroits du globe, on peut entendre ça et là des croyances très souvent absurdes, oui absurdes pour renforcer l’isolement des femmes en période de menstruations. Je vous invite à lire cet article réalisé auparavant qui retrace quelques mythes autour des menstruations dans différents pays.

 

A lire aussi : 10 idées reçues à corriger pour la journée internationale des menstruations

Zoom sur la situation en Afrique

D’après l’UNESCO, une femme sur dix en Afrique ne va pas à l’école au moment de ses règles. Cela entraine un important décrochage scolaire pour les jeunes femmes. Au Ghana par exemple, les filles manquent plus de 5 journées de cours par mois à cause des équipements sanitaires insuffisants.

L’UNICEF estime qu’en Afrique, 66% des filles ne disposent pas d’une bonne information sur la menstruation avant d’être confrontées à leurs premières règles, ce qui rend l’expérience négative et parfois traumatisante. La même source indique aussi que sur le continent africain, une fille en âge de scolarisation sur dix s’absente régulièrement de l’école pendant ses règles. 

En Sierra Leone, par exemple, même quand les jeunes filles vont à l’école, celles qui sont en période de menstruations s’assoient au fond de la classe car elles ont peur d’émettre une odeur ou craignent une fuite sur leurs vêtements, d’après le site du Menstrual Hygiène Day. Tous ces chiffres très peu satisfaisants montrent à quel point le continent africain doit fournir encore de nombreux efforts quant à l’hygiène féminin. Des chiffres en effet très peu glorieux qui influent négativement sur plusieurs aspects de développement. 

cc: Pixabay

Des actions ou solutions efficaces existent-elles déjà ? 

On observe de plus en plus d’actions en tout genre afin de combattre ces tabous et rompre l’isolement des femmes à travers le monde. Des acteurs du changement osent prendre le lead pour briser les tabous et trouver des solutions efficaces et adaptées à ces filles et femmes. 

L’une des premières initiatives à rappeler est celle de l’ONG allemande WASH United, qui à travers cette journée a permis de rappeler ô combien ce sujet reste vital dans nos sociétés.

Des évènements sont organisés dans plusieurs pays par des organismes à but non lucratifs par exemple pour donner davantage de visibilité sur cette journée. 

On remarque de plus en plus d’ONG qui mènent des actions sur le terrain afin de combattre ce tabou, tels que l’UNICEF ou encore Plan International, qui font un travail encourageant mais encore insuffisant auprès des jeunes filles.

En Inde, le site Menstrupedia propose des bandes dessinées pour briser les mythes sur les règles et apprendre aux femmes à accepter cette période sans honte.

Des startups sociales voient le jour, comme par exemple KmerPad co-fondée par 4 jeunes africains dont la camerounaise Olivia Mvondo Boum est la représentante. KmerPad confectionne des serviettes hygiéniques lavables et réutilisables à des tarifs très avantageux pour les femmes. Une solution qui répond efficacement aux besoins des filles et femmes sur le continent africain.

cc: KmerPad

Enfin, on ne peut pas parler d’actions sans inclure le numérique au service de nombreuses bonnes causes. 

Il est important de rappeler qu’une première campagne numérique avait été lancée en 2017 (par mes soins) afin de briser la parole et relayer toutes les informations, actions et expériences vécues à travers le hashtag #RegleeCommeElle. La phase 2 du projet est toujours en cours mais prévoit de fédérer le maximum d’acteurs autour de cette campagne. 

A lire aussi : Campagne #RegleeCommeElle : les règles des femmes, c’est la vie !

Il serait judicieux, à mon humble avis, d’inclure dans ce combat tous les acteurs (y compris les acteurs publics surtout en Afrique) pour plus d’efficacité. Puisque ce sujet relève de la santé publique, il est plus que jamais important que les acteurs publics en fassent une affaire d’État et trouvent des solutions nécessaires. Pour ce faire, ils peuvent compter sur l’appui des ONG et autres organisations à but non lucratif mais également recenser toutes les solutions déjà réalisées pour les rendre encore plus performantes.

A mon humble avis, l’une des meilleures façons d’y arriver est d’inclure ce sujet dans le programme d’éducation nationale. C’est dès le bas âge que les jeunes filles et garçons doivent être sensibilisés à ces sujets.

Par exemple au Ghana, une étude menée pour le Menstrual Hygiene Day a montré que la scolarisation des filles avait augmenté après qu’elles aient reçu des serviettes hygiéniques gratuites et une éducation sur le sujet.

Le bien-être des femmes est menacé uniquement par défaut d’information, de protection et d’hygiène. L’éducation reste l’arme la plus puissante pour l’améliorer.